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Education : la grève de deux jours maintenue

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Le Conseil des lycées d’Alger campe sur sa position d’observer deux journées de grève les 10 et 11 février prochains, bien que, sa rencontre tenue avec les représentants du ministère de l’Éducation et celui du Travail mercredi dernier a été jugée «positive». Il n ya désormais plus de doute, alors que la tutelle a tenté par tous les moyens de convaincre ses partenaires sociaux de renoncer au mouvement de grève auquel ont appelé sept (7) syndicats du secteur, celle-ci aura bien lieu et les écoles seront une fois de plus paralysées. Les confirmations se sont succédées depuis le dépôt du préavis de grève auprès de la tutelle, puisque les syndicats autonomes ont affirmé l’un après l’autre leur participation à l’action de contestation. En effet, après le Snapest, l’Unpef et le Cnapest, c’est au tour du Cla de se prononcer. Le syndicat a rendu public hier un communiqué dans lequel il annonce son soutien au mouvement syndical, une décision plutôt contradictoire puisque le Cla reconnaît dans le même communiqué que sa réunion avec les responsables du secteur a été bénéfique. Discutant des revendications du Cla lors de ce rendez-vous, le ministère de l’Éducation nationale et la Fonction publique auraient accepté de rouvrir le dossier sur le statut particulier des travailleurs de l’éducation. Ils n’auraient également pas nié les différentes anomalies contenues dans ce statut, lit-on dans le communiqué. Le Cla indique que la tutelle s’était engagée à réintégrer tous les contractuels suspendus arbitrairement dans plusieurs wilayas du pays à savoir Skikda, El-Tarf, Naâma, El Bayadh et Alger-est. Elle s’était engagée aussi à leur verser leurs salaires régulièrement sans retard. Outre son engagement à trouver une solution réglementaire pour intégrer les enseignants contractuels en postes de travail, la tutelle promet de régler définitivement le problème des PTLT. De ce fait, le Conseil des lycées d’Alger se dit « accepter le principe de recourir à une médiation pour revenir à certaines revendications restées en suspens mais attend des réponses concrètes concernant plusieurs autres points ». On cite dans ce sens, la promotion automatique, la généralisation des primes de toutes les régions Sud, Aurès et Hauts-Plateux pour tous les fonctionnaires, l’année sabbatique, la feuille de route du statut particulier, le retour à l’enseignement technique ainsi que le respect du travail syndical notamment par la directive ministérielle 85/2014. Il est également question de la retraite après 25 ans de travail. S’agissant par ailleurs, de son maintien de grève des journées décidées par le groupement syndical, ainsi que le rassemblement des enseignants contractuels, le 10 février à 13h30 devant le ministère de l’Éducation, le Cla explique que c’est une action pour exiger une feuille de route claire et détaillée pour la révision du statut particulier, la prise en charge des revendications urgentes encore en suspens, l’intégration, sans condition des enseignants contractuels afin de garantir la stabilité dans le secteur.
Le syndicat a rappelé que sa position dans le regroupement syndical ne signifie pas renoncer à ses propres revendications pour lesquelles il continuera à lutter jusqu’à leur satisfaction. Pour conclure, le syndicat a appelé l’ensemble des travailleurs de l’éducation à se mobiliser durant ces deux journées qui seront sanctionnés par l’organisation d’un conseil national le 13 de ce même mois.

Les négociations se poursuivent encore, selon la tutelle
De son coté, le ministère de l’Éducation refuse de baisser les bras, et continue à négocier avec les partenaires sociaux en vue de trouver des solutions aux problèmes posés. C’est ce qu’a affirmé hier la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, soulignant la nécessité d’une bonne volonté pour parvenir à des résultats. « Les portes du ministère restent ouvertes et nous chercherons, par le dialogue, des solutions aux problèmes posés » a-t-elle déclaré à la presse. Cependant, Benghebrit a soutenu qu’une bonne volonté est nécessaire de part et d’autre pour faire aboutir ces efforts. Il convient de rappeler que les représentants des syndicats initiateurs de la grève ont été reçus mercredi par le ministère de l’Éducation pour leur soumettre les réponses à leurs revendications et arriver à des solutions réglementaires et durables.
Auparavant, la ministre avait déploré l’empressement des syndicats à recourir à la grève en dépit d’un dialogue constructif amorcé récemment. Benghebrit a appelé les syndicats qui réclament la révision des dysfonctionnements des statuts des travailleurs de l’Éducation à ne pas perdre espoir quant à la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles qui, a-t-elle toutefois soutenu, exige du temps.
Ania Nait Chalal

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