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DISSOLUTION DU GOUVERNEMENT, LIBÉRATION DES DÉTENUS D’OPINION ET POLITIQUES, UNE INSTANCE D’ORGANISATION DES ÉLÉCTIONS ETC. : L’opposition pose des préalables au dialogue

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Abdelaziz Rahabi, ex-ministre et coordinateur du Forum national du dialogue (FND), prévu samedi prochain, le 6 juillet, a indiqué, dans la soirée de dimanche, que cette rencontre sera «un espace qui rassemblera toute l’opposition islamique et démocratique», en affirmant que l’objectif de cette réunion est de sortir avec une « formule de compromis qui répond aux demandes du peuple».

Invité à la chaîne privée El Bilad TV, Rahabi a précisé que la rencontre de samedi prochain, est un « Forum national » ouvert sur les initiatives et élargi à tous les partis politiques, société civile et personnalités nationales qui appartiennent à l’opposition, excluant ainsi les partis comptés sur le système que le peuple rejette depuis le 22 février début du mouvement. Pour l’ancien ambassadeur, aucune solution de la crise ne peut être faite avec les symboles de ce régime. « Afin de passer au dialogue constructif, il faut des garanties et des mesures de la part du pouvoir.» Pour lui, il n’est pas question «de dialoguer avec le gouvernement actuel». Ce sont les « revendications du peuple et c’est légitime», a-t-il souligné.
Revenons sur le Forum national et ses détails, Rahabi a expliqué que « son objectif est de sortir avec une vision de dialogue porteuse de conditions et de garanties ». Autrement, «nous allons dégager une initiative inclusive qui propose les principes du dialogue, qui consistent de passer en premier lieu à une vraie démocratie». Cette dernière, poursuit l’ex-ministre de la Communication, a besoin d’un « consensus politique entre tous les acteurs (opposition et pouvoir) ». Ces principes, selon Rahabi, sont un ensemble de « mécanismes et de mesures à prendre pour garantir la prochaine étape», avant d’aller vers les présidentielles. À propos des garanties aux quelles le pouvoir devrait répondre, le coordinateur du pôle de l’opposition cite, entre autres, l’Instance d’organisation des élections qui devrait être «indépendante». De l’autre côté, Rahabi plaide pour la dissolution du gouvernement de Bedoui et la libération des détenus d’opinion et politiques.
D’après ce diplomate, il serait impossible de passer à une nouvelle étape sans « faire la rupture avec le système actuel et passer d’un régime à un autre par un dialogue et un consensus et des concessions de chaque partie», indique-t-il. Avant d’ajouter que « nous attendons plus d’un discours prononcé de la part de Gaïd Salah et Bensalah » « nos espérances sont au-delà du discours » « nous demandons d’appliquer des mesures qui réglementeront la volonté du pouvoir », « ces mesures seront pour nous des garanties», précise Rahabi.
Concernant la participation du FFS et du RCD à la rencontre de samedi prochain, l’ancien ambassadeur a expliqué que «tous» les partis de l’opposition (islamistes et démocrates) ont été contactés. Pour le cas précis du FFS, Rahabi explique : «Je me suis déplacé personnellement pour exposer notre initiative de sortie de crise actuelle », qui est, précise-t-il, « porteuse d’une plateforme de dialogue comme première étape.» Pour Rahabi, le FFS ainsi que les composantes de l’Alliance des démocrates ont manifesté leur «premier accord d’y participer. «Après ma première rencontre avec le responsable du FFS, j’ai rencontré les 6 partis rassemblés dans l’alliance des démocrates afin de leurs proposer la participation au Forum national du dialogue», a-t-il indiqué. Par la même occasion et en insistant sur la participation du parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed, l’ancien ministre a révélé qu’il «allait envoyer demain (hier : ndlr) une autre invitation au FFS ».
En revanche, Rahabi a affirmé qu’aucune invitation n’a été envoyée aux personnalités nationales comme le laissent supposer les rumeurs qui évoquent des noms attendus à cette rencontre. «Notre forum représente un espace ouvert sur toutes les initiatives et à tout Algérien porteur de solutions», a-t-il expliqué. Et à lui d’ajouter, sans détour, que « nous n’avons envoyé des invitations à personne, ni à Zeroual ni à Hamrouche ni à Taleb Ibrahim. Celui qui veux participer est le bienvenu», conclut-il.
Sarah Oubraham

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