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DIALOGUE INTER-LIBYEN : Satisfaction après la réunion préparatoire du Caire

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Des rencontres préparatoires au dialogue inter-libyen, prévu début novembre en Tunisie,  se sont déroulés dans plusieurs pays et aux Nations unies. Après des réunions à Berlin et à Genève organisées entre des responsables libyens de deux camps, des rencontres ont eu lieu  au Caire avec une délégation de 10 personnalités de l’Ouest libyen favorables au Gouvernement d’union national (GNA) reconnu par la communauté internationale. Les discussions  se sont déroulées  dans une «ambiance positive» et visent à rétablir les relations avec l’Égypte, grand soutien du maréchal Khalifa Haftar, selon des sources concordantes. « Ce rapprochement avec l’Égypte intervient maintenant car les données sur le terrain ont changé », explique Saad Benshrada, membre de la délégation et responsable au haut conseil de l’État en Libye.  Les Libyens ainsi que la communauté internationale se sont rendu compte qu’aucune partie à la lutte ne peut dominer l’autre par la force. Il ne nous reste que le dialogue comme issue en Libye. » Saad Benshrada espère ainsi que «l’Égypte, au vu de ses relations avec le maréchal Khalifa Haftar et Aguila Saleh [président du Parlement libyen, NDLR] puisse exercer des pressions sur eux afin de consolider le cessez-le-feu, reprendre la production pétrolière et accepter les résultats de toute discussion entre Libyens à l’avenir ».
« Nous savons que l’Égypte est un pays central pour la Libye et qu’il n’y aura pas une solution pour notre pays sans le Caire, poursuit le responsable. Nous leur avons dit nos reproches mais c’étaient des reproches entre frères. Nos discussions sont cordiales. Nous avons tous envie de tourner la page du passé et de penser à l’avenir. Nous souhaitions que l’Égypte garde les contacts avec l’Ouest libyen et avec les Libyens partout dans le pays. Nous savons très bien que l’Égypte est un grand acteur fort et puissant au Moyen-Orient. »
Ces déclarations confortent la position de l’Algérie sur l’issue de la crise libyenne par le dialogue avec le concours désintéresse des pays voisins de la Libye,  mais sans les interférences de pays parasites qui prétendent être acteur dans la solution  de la crise libyenne alors qu’ils ne font que la compliquer. Le dialogue inter-libyen se tiendra début  novembre sous l’égide de l’Onu et son intérimaire loin de toute ingérence et pourra tracer les premiers contours d’une solution pour mettre fin à un conflit fratricide lourd de menaces pour la Libye et toute la région.

Le pari du cessez-le-feu
La prochaine rencontre de Tunis s’annonce prometteuse, d’autant que depuis que le cessez-le-feu en  Libye est observé  et les réunions se multiplient sous l’égide des Nations unies. Après Genève, Montreux (Suisse) puis Bouznika au Maroc l’Egypte à son tour s’est impliquée  en recevant  une nouvelle série de pourparlers entre les deux parties rivales représentées par les membres de la Chambre des représentants, basée dans la ville de Tobrouk et ceux du Haut Conseil d’État, siégeant à Tripoli. Sous la férule de la Manul, les délégations ont discuté tandis que le directeur des Renseignements égyptiens, Abbas Kamel, n’a pas manqué de souligner que l’Egypte est attachée à une solution pacifique en Libye telle qu’elle est définie par la feuille de route des Nations unies. Une déclaration qui réaffirme  les engagements du Caire qui, il n’y a pas si longtemps, soutenait une toute autre démarche. « Il est temps de satisfaire les aspirations du peuple libyen à la stabilité en promouvant la voie politique afin que la Libye puisse avoir une Constitution qui définit les autorités et les responsabilités jusqu’aux élections présidentielle et parlementaire», a  déclaré Abbas Kamel, en marge de la rencontre inter-libyenne.
Une déclaration en droite ligne de celles de la Tunisie et de l’Algérie qui veulent associer le Caire à leurs efforts pour conforter les Libyens dans leur démarche de réconciliation.
M. Bendib

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