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DEUX EXPLOSIONS GIGANTESQUES FONT PLUS DE 113 MORTS ET 4 000 BLESSÉS ET DETRUISENT PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA VILLE DE BEYROUTH : Un drame planétaire !

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En proie à une crise économique aigüe de laquelle il tente, tant bien que mal, de sortir, avec toutes les conséquences qui ont induit les manifestations qu’a connues ce pays entre 2019 et 2020, le Liban vient d’être frappé par une tragédie humanitaire.

Mardi, vers 18H00 (heure locale), deux explosions gigantesques se sont produites, successivement, dans le port de Beyrouth, situé au cœur de la capitale, causant sur le coup des dizaines de morts et des milliers de blessés. Au bout de quelques heures, les images de ce drame ont fait le tour de la planète, comme peut en témoigner l’élan de solidarité mondial qui semble dire : « Je suis le Liban » ! Sur des vidéos amateurs accessibles sur les réseaux sociaux on pouvait constater de visu la puissance des déflagrations. La première a fait dégager vers le ciel une énorme fumée blanche, la deuxième, plus puissante, a fait apparaitre un nuage en feu et en forme de champignon, comme celui d’une explosion atomique. L’onde de choc a été ressentie à des dizaines de kilomètres à la ronde, atteignant même l’Ile de Chypre, sise à 200 Km du littoral libanais, selon des témoignages recueillis par la presse locale. Quelques minutes après les deux explosions qui ont retentis aux quatre coins de la ville mythique, le passage du nuage de fumée a laissé apparaitre le désastre. Les images sont apocalyptiques : des pâtés de maisons complétement rasés de la carte. La puissance de la déflagration a fait voler en éclat des vitres à des kilomètres à la ronde. Les vidéos transmises par des chaînes de télévision montrent des corps de personnes ensevelis sous les décombres. Les sirènes des ambulances retentissent partout et les secouristes font des pieds et des mains pour transporter les blessés. Sur les images on pouvait aussi voir un film de poudre blanche couvrir le parterre d’une bonne partie de cette ville sous les ruines. C’est dire l’hécatombe qui frappé le cœur de Beyrouth qui, désormais, pleure et fait le deuil de ses morts.

300 000 sans-abris
Aussi sinistrement que cela paraisse, les dégâts occasionnés à la ville de Beyrouth rappellent ceux des attenants du WTC en 2001 aux États-Unis. Selon un bilan donné, hier, vers la fin de l’après-midi par le ministère de la Santé, au moins 113 personnes sont mortes et au moins 4 000 autres sont blessées. « Il y a certainement encore des victimes sous les décombres et nous recevons des dizaines d’appels pour des disparus », déplore le ministre Hamad Hassan.
Les dommages occasionnés par le sinistre ne s’arrêtent malheureusement pas là. Si la liste des morts et des blessés risque de s’allonger d’autant que les recherches se poursuivent toujours, hier, pour retrouver des vies sous les ruines, il n’en demeure pas moins que quelque 300 000 personnes se retrouvent sans abris, selon le gouvernement. Et pour cause, des milliers de maisons sont tout simplement dévastées par le souffle de l’explosion. D’ailleurs, la ville est déclarée sinistrée.

Du nitrate d’ammonium derrière le désastre
Les raisons derrière ce cataclysme, une importante quantité de nitrate d’ammonium qui a pris le feu dans un entrepôt de ce port, avant de produire l’irréparable.
C’est ce qu’a révélé le Premier ministre libanais, Hassane Diab, arrivé à la tête du gouvernement en janvier dernier. «Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2 750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question», a-t-il déclaré lors de la réunion du Conseil supérieur de défense.
Selon des témoignages recueillis par plusieurs chaînes de télévision sur place, aux premières minutes qui ont suivi les deux explosions, beaucoup de Libanais croyaient à « un début de guerre », conséquence, selon eux, de la crise économique et financière qui a gravement impacté la situation sociale de la population.
Farid Guellil

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