C’est parti pour la nouvelle édition du baccalauréat.
Ils sont plus de 674000 candidats, session de 2019, a avoir entamé, depuis hier, les épreuves de l’examen d’accès à l’université, à travers le territoire national. Une longue semaine attend les candidats, puisque ces épreuves devront se poursuivre jusqu’à jeudi prochain. Ainsi, les candidats en lice pour décrocher le précieux diplôme, ouvrant grandes les portes de l’université, devront enchaîner les épreuves pendant cinq jours, au niveau des 2 339 centres d’examen.
Pour garantir le bon déroulement des épreuves, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, qui a donné le coup d’envoi de l’examen hier à Alger, a affirmé que «les procédures habituelles seront reconduites cette année, à l’instar de la demi-heure supplémentaire et des deux sujets au choix pour chaque matière et chaque filière». Concernant l’heure d’ouverture des centres d’examen du Baccalauréat, le ministre a précisé que les portes seront ouvertes à 7h30 et l’entrée pour tous les candidats se fera à 8h00. Qu’en est-il des retardataires ? «Ils pourront, jusqu’à 8h30, rejoindre les classes d’examen avec la consignation de leurs noms sur des registres de retard, affirmant qu’aucun retard ne sera autorisé au-delà de cette heure (8H30)», pose comme horaires le ministre.
Les mêmes dispositions sont applicables pour les épreuves de l’après-midi qui débuteront à 15H00, a-t-il ajouté, expliquant que l’ouverture des portes aura lieu à 14H30, et que tout candidat retardataire verra son nom consigné sur le registre prévu à cet effet.
«Pas d’impact négatif sur les candidats d’Illizi»
Par ailleurs, le ministre a annoncé que des bus seront mobilisés, au niveau de chaque wilaya, pour assurer le transport des candidats des zones éloignées. Dans ce sens, il revient pour rassurer les candidats, et donc leurs parents, de la wilaya d’Illizi, dont la population a été victimes des dernières intempéries qui ont causé d’énormes inondations à Djanet. « Les dernières intempéries n’ont pas impacté sur le bon déroulement des épreuves au niveau de la wilaya d’Illizi», a-t-il constaté.
«Trois faux sujets publiés : les auteurs risques des poursuites»
En réponse aux jeux des questions réponses des journalistes, le ministre n’a pas exclu le recours à des poursuites judiciaires à l’encontre de quiconque qui oserait publier les sujets sur internet. D’ailleurs, il fait part de trois «faux sujets» signalés par les services et lesquels documents ont été partagés sur les réseaux sociaux, à la veille du début des épreuves du Bac. » Poursuivant d’un ton menaçant, le ministre a fait savoir que «les personnes impliquées ont étaient repérées et seront différées devant la justice.»
Le MDN s’implique
Dans un communiqué, publié hier, le ministère de la Défense nationale a fait part de son implication par la fourniture d’équipements nécessaires pour la «sécurisation et le bon déroulement des épreuves du Baccalauréat «session 2019». Autrement dit, «la mise en place d’un ensemble de dispositions logistiques et technico-organisationnelles à l’effet de réunir les conditions favorables à la préparation, au déroulement et au suivi des épreuves du Baccalauréat sur l’ensemble du territoire national», souligne la même source. À ce titre, «une série d’actions, en coordination avec les différents organes nationaux, a permis d’arrêter un plan d’action regroupant les aspects inhérents à l’acheminement, par les moyens aériens militaires, des sujets des examens vers les centres concernés et des réponses des candidats vers les centres de correction, à travers une escorte sécuritaire qui sera assurée par les services compétents du MDN», détaille le communiqué.
En outre, poursuit le MDN, «la mise en place des moyens techniques appropriés a permis d’assurer la sécurisation technique de ces examens et l’affectation d’une ressource humaine qualifiée en vue de faire face à d’éventuelles tentatives de diffusion et fuite des sujets.»
Le même dispositif sera maintenu jusqu’à l’opération de correction des copies des examens, conclut le MDN.
Les Algériens coupés des réseaux sociaux
Sur le terrain, un premier constat s’impose et permet de dire que d’autres mesures ont étaient prises par les autorités en vue d’éviter la répétition des scénarios de la fuite des sujets à travers les réseaux sociaux comme ce fut le cas durant des dernières années.
Dès la soirée de samedi dernier, les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter…etc.) ont été bloqués. Une nouvelle fois cette année la censure sur les réseaux sociaux coïncide avec le début des épreuves de l’examen du Baccalauréat. Ainsi, les internautes algériens, singulièrement, les utilisateurs des réseaux sociaux étaient coupés du monde, durant plusieurs heures, du début des épreuves des examens du Baccalauréat session 2019.
Reste à s’interroger, si ces coupures vont-elles se poursuivre jusqu’à jeudi prochain, dernier jour des épreuves du Bac !
Mohamed Amrouni
