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DÉCLARATIONS DE LE DRIAN SUR LE PROJET DE CONSTITUTION : Une ingérence qui ne dit pas son nom !

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Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est fendu d’une véritable ingérence dans les affaires algériennes, lors de sa dernière visite à Alger.

Cet officiel qui est venu en Algérie pour tenter de rassurer le gouvernement algérien après la dernière décision des nouvelles autorités maliennes d’élargir près de 200 terroristes d’Aqmi et ses affidés, a tenté, lors de ses entretiens avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue algérien Sabri Boukadoum, de rassurer Alger sur les réelles intentions de Paris d’ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales et la coopération.
Toutefois, ces intentions ont été écorchées par sa déclaration à la presse, relative à la volonté du président de la République d’engager le pays dans une dynamique de réforme qui tranche avec les pratiques de l’ancien système.  « Le président Abdelmadjid Tebboune a affiché ses ambitions de réforme des institutions pour renforcer la gouvernance, l’équilibre des pouvoirs et les libertés. Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique avec des institutions aptes à la concrétiser. La France souhaite succès et prospérité à ce pays ami, dans le plein respect de sa souveraineté», a-t-il indiqué.
Et même si le message est nuancé et ses propos étant sibyllins, on estime du côté d’Alger que c’est une ingérence caractérisée dans les affaires algéro-algériennes. Des observateurs n’ont pas manqué de rappeler que la France officielle met toujours les pieds dans le plat quand elle veut donner un nouveau souffle à ses relations avec l’Algérie. Elle n’arrive pas encore à se départir de son réflexe d’ancienne puissance coloniale au moment où l’Algérie veut des relations apaisées et surtout empreintes de respect mutuel.
Il y a quelques années, en 2015, le président François Hollande s’était lui aussi permis une ingérence dans les affaires algériennes quand il avait affirmé, à l’occasion de sa visite dans notre pays, qu’il avait trouvé l’ancien président Bouteflika en forme, lucide et en mesure de briguer un quatrième mandat. Ses propos avaient soulevé une vague de réprobations et Le Drian ne semble pas avoir retenu la leçon puisqu’il s’est permis lui aussi la même incartade.
Slimane Ben

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