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Danemark : attentat meurtrier à Copenhague

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Un homme a criblé de balle, samedi au Danemark lors d’un acte terroriste, un centre culturel qui abritait un débat sur l’islamisme. Un homme a criblé de balles samedi à Copenhague, un centre culturel qui abritait un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression, auquel participaient l’auteur d’une caricature de Mahomet et l’ambassadeur de France, faisant un mort et blessant trois policiers. «Le Danemark a été touché aujourd’hui par un acte de violence cynique. Tout porte à croire que la fusillade […] était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste», a affirmé la chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt. Paris a immédiatement condamné «avec la plus grande fermeté» cette «attaque terroriste» qui a eu lieu vers 15 heures GMT.
La police a d’abord parlé de deux assaillants présumés, ayant pris la fuite à bord d’une Volkswagen Polo. Le véhicule vide a été retrouvé quelques heures plus tard, à proximité du lieu de l’attaque et d’une gare. Puis quatre heures après l’attaque, les forces de l’ordre ont indiqué que «les premiers témoignages indiquent qu’il n’y avait qu’un auteur» des coups de feu. La police a diffusé une photo, apparemment prise dans un parking, d’un homme vêtu d’une doudoune foncée et d’un bonnet ou d’une cagoule bordeaux, avec un signalement : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique. L’ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray, a décrit un assaut brutal. «Ils nous ont tiré dessus de l’extérieur. C’était la même intention que [l’attaque contre] Charlie Hebdo, sauf qu’ils n’ont pas réussi à entrer», a-t-il déclaré, alors qu’il se trouvait encore sur les lieux une heure après l’attentat. L’attaque, le 7 janvier à Paris par deux djihadistes français, contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait douze morts. Les assaillants avaient pénétré dans la salle de rédaction et y avaient ouvert le feu, avant de tuer un policier dans leur fuite.
À Copenhague, «intuitivement je dirais qu’il y a eu au moins 50 coups de feu, et les policiers ici nous disent 200. Des balles sont passées à travers les portes et tout le monde s’est jeté à terre», a raconté l’ambassadeur de France. «On a réussi à s’enfuir de la pièce, et là on reste à l’intérieur car c’est encore critique. Les assaillants n’ont pas été attrapés, ils peuvent très bien être encore dans le quartier», a expliqué François Zimeray, indiquant sur Twitter «être sain et sauf». «Un homme non identifié est mort après avoir été touché par des tirs», a indiqué la police dans un communiqué. Trois policiers ont été blessés en tentant de protéger le centre culturel Krudttønden, selon des médias danois.
Les télévisions danoises montraient les vitres du centre culturel criblées d’impacts. L’arme ou les armes utilisées ne sont pas connues, mais les médias spéculaient sur la possibilité d’une arme automatique étant donné le nombre de balles tirées lors d’un assaut bref. Plusieurs dizaines de personnes assistaient au débat, sous protection policière. Lars Vilks, artiste suédois, a été l’objet de plusieurs menaces et d’agressions depuis la publication à l’été 2007 d’un dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien. Il ne se déplace que sous escorte.
Les services de renseignements (PET) ont indiqué que l’attaque était «planifiée». Mais la police a estimé que la question de la ou des personnes spécifiquement visées n’était «pas évidente». Les services de sécurité suédois ont précisé qu’ils étaient mobilisés au cas où les assaillants présumés traverseraient le détroit séparant Copenhague de Malmö.

Cazeneuve dépêché à Copenhague
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a condamné «avec la plus grande fermeté» cette «attaque terroriste», et le président français François Hollande a exprimé à la Première ministre danoise «toute la solidarité de la France dans cette épreuve». Son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé qu’il allait se rendre «dans les meilleurs délais» à Copenhague. La police avait établi un large périmètre de sécurité autour des lieux pour y faire les premières constatations. «C’est une chose qu’on craignait après Charlie Hebdo», a déclaré le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire. «On voit bien que des groupes ultra-radicaux mènent une guerre contre la liberté d’expression, contre la liberté de critique irrévérencieuse des religions et contre la simple liberté d’en débattre.»

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