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COVID-19 : Le retour à un confinement partiel n’est pas exclu

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Après avoir enregistré une baisse des cas de contamination au Covid-19, l’Algérie a connu ces derniers jours une augmentation dépassant la barre des 250 par jour, voire 276 cas recensés avant-hier.

Face au rebond de la pandémie, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre très actif du Comité scientifique du suivi de la pandémie n’a pas exclu un retour au confinement partiel en Algérie. Mais, à priori il faudra alerter sur le relâchement de la population quant au respect des mesures de prévention contre la propagation du Covid-19.
Ainsi, intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale chaîne 1, Dr Bekkat Berkani a tiré la sonnette d’alarme, indiquant que l’ abandon par les Algériens des gestes barrières va aggraver la situation sanitaire dans notre pays. «  Nous avons remarqué un relâchement flagrant des mesures barrières par les citoyens, regrettant d’un côté la négligence de porter le masque qui est un protecteur contre le virus ». En ajoutant que « durant nos sorties avec l’ANIE ( Autorité nationale indépendante des élections dans les wilayas de l’intérieur du pays nous avons remarqué aussi le non-respect des gestes barrières chez les citoyens, aucun d’entre eux ne portait son masque, les gens croient que la pandémie est passée. c’est une grande erreur », averti-il, indiquant que « l’augmentation des cas est une responsabilité des citoyens, chaque citoyen sais bien que le masque le protège lui et son entourage contre la propagation de ce virus » Appelant d’un autre côté les autorités à appliquer fermement les lois à l’égard des contrevenants, surtout pendant cette période ou les gens croient retourner à la vie normale , « non c’est faux », « la rentrée scolaire et sociale ainsi que le fait de passer un référendum ne veut pas dire que la situation est normale », indique-t-il, en ajoutant « nous sommes dans une situation sanitaire « dangereuse » alerte le médecin, appelant les citoyens a être plus responsables et conscients. Le Dr, Bekkat a annoncé dans ce cadre, qu’au cas où les chiffres continuent à augmenter « le retour à un confinement partiel n’est pas exclu », « il pourrait se faire à un niveau local, de concert avec les walis», a précisé le membre du Comité scientifique. Par ailleurs, il dira que les hôpitaux «doivent se préparer, de nouveau, à l’afflux des malades, en cas de flambée des contaminations», ce alors que «les soignants souffrent de surmenage, après 9 mois de travail permanent éprouvant », a-t-il affirmé

Les gestes barrières et le confinement, seule panacée
Pour le Dr Berkani le respect total des mesures de prévention, la distanciation physique, le port du masque, l’hygiène, lavage des mains, l’utilisation du gel-hydroalcoolique, afin de préserver la santé de chacun est obligatoire car dit-il «  il faut savoir que c’est la seule solution pour lutter contre ce virus, dont le vaccin n’a pas encore été trouvé ».
Dans le même cadre, l’invité de la chaîne 1, a abordé le problème de l’indisponibilité de la PCR (Polymérase Chain Réaction) le test de dépistage pour le coronavirus, dont la demande dans les services publics est très forte, indiquant que repondre à cette demande est difficile, car elle est réservée aux personnes qui ont des symptômes, malgré que certains laboratoires privés le font mais avec des prix très chers entre 14000 DA et 18000 DA, Cependant Bekkat indique que la seule solution est la préservation et en cas de contamination ou de doute le patient doit se mettre en quarantaine pendant 14 jours et cela d’une manière préventive pour protéger sa vie et celle des autres. Appelant, au passage les algériens à éviter les rassemblements familiaux durant la fête du Mawlid Ennabawi, car c’est cela le grand danger notamment le contact direct avec les grands parents et les personnes âgées.

Les décisions de l’État « nous ont évité le pire »
En effet le Dr Bekkat Berkani a indiqué que le Comité scientifique de suivi de la pandémie Covid-19 a préparé des protocoles sanitaires concernant l’ouverture des mosquées pour recevoir les fidèles lors de la grande prière du vendredi et un autre pour la rentrée universitaire, indiquant que les deux sont très « stricts » , il faut qu’ils soient respectés dit-il au « pied de la lettre », soulignant que les fidèles ont respecté le protocole lors de l’ouverture des mosquées et que le Comité n’a enregistré aucun cas de contamination dans ces lieux de culte.
En revanche, le président de l’Ordre des médecins dira que c’est grâce aux « bonnes » décisions des autorités concernant la lutte contre le Coronavirus, que l’Algérie a pu éviter une catastrophe, citant entre autre « la fermeture des frontières, les mesures de prévention » ; également les protocoles sanitaires établis dans tous les secteurs qui selon lui ont abouti à des résultats positifs.
Sarah Oubraham

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