Les procès liés aux faits de corruption n’en finissent pas. Cette fois-ci c’est à partir des tribunaux de la wilaya de Tipasa, où l’ouverture de lourds dossiers de corruption notamment du secteur du tourisme est attendue pour le 7 du mois courant. En effet, selon des informations concordantes, rapportées par des médias, les faits ont trait aux travaux de rénovation des sites touristiques dans cette région connue pour son aspect touristique. Au total, trente-deux (32) personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont deux ex-directeurs de l’entreprise de gestion touristique et hôtelière de la wilaya de Tipasa, un directeur financier et trois ingénieurs, tous accusés de dilapidation de l’argent public, violation des procédures légales dans l’attribution des marchés et constitution d’association de malfaiteurs. Ces marchés douteux ont coûté 500 milliards au trésor public, ajoutent les mêmes sources. À l’origine de l’ouverture de l’enquête, une plainte pour des faits de corruption introduite par des fonctionnaires de l’entreprise, adressée au ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, qui avait sitôt demandé une enquête. Cette dernière a mis au jour sur la conclusion de marchés douteux contraire aux lois en vigueur pour rénovation des sites touristiques dans la région, notamment les sites dénommés « La Corne d’Or », « Alsat 7 » et « Matarès ». Ces marchés ont été attribués à l’entreprise Belge de rénovation « ACT », à en croire ces sources. «Quatre (4) milliards de dinars», selon les premiers éléments de l’enquête, «était le prix initial de la restauration du site». Il s’est avéré après enquête que le projet a coûté plus cher. L’entreprise belge, a, à elle seule, empoché 500 milliards de centimes. Suite à ça, le juge d’instruction a demandé la mise en détention préventive de 6 accusés principaux dans cette affaire, qui sont soit d’anciens cadres ou toujours en activité dans l’entreprise de gestion touristique et hôtelière dont des directeurs, des ingénieurs en génie civil, alors que plusieurs autres personnes ont été mises sous contrôle judiciaire. À signaler que dix personnes entre cadres de l’entreprise, fonctionnaires, ingénieurs seront convoqués en tant que témoins lors de ce procès programmé pour le 7 mars prochain.
B.O