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Constantine : la ville étouffe

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Les Constantinois ne sont pas encore sortis de l’auberge, et leur calvaire durera tant que dureront les nombreux chantiers ouverts simultanément dans le centre-ville et qui ont engendré pour leur faisabilité mille et une tracasseries pour les habitants dans leurs déplacements et autant d’inconvénients liés à la poussière et autres. Pour le citoyen lambda, l’événement de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» a mis la ville sens dessus dessous et ce qui s’apparente à des réhabilitations s’est transformé en véritable massacre où la ville donne l’impression d’être totalement déformée. C’est ainsi qu’il est devenu très pénible de se mouvoir à travers des rues défoncées, des trottoirs transformés en tranchées, des tronçons routiers labourés, de gros engins qui passent et repassent, des escaliers détruits et abandonnés dans un état de décombres. Alors on se pose la question, pourquoi avoir lancé en même temps tous ces chantiers dans une ville connue par son étroitesse ? Pour gagner du temps, est-il encore susurré, car pris à la gorge par ladite manifestation qui pointe à l’horizon, il ne reste plus que quelques mois au jour «j», les autorités veulent mettre les bouchées doubles pour achever les travaux de réalisation de plusieurs projets initiés dans ce cadre, ainsi que d’autres menés en parallèle et qui figurent sur le chapitre du plan communal de développement. Pour ne citer que quelques chantiers importants, qui constituent une véritable déchirure au cœur de la ville, la réhabilitation du centre culturel Mohamed El Aïd Al Khalifa en palais de la culture, l’aménagement des espaces en vue de la création d’un nouveau paysage au centre-ville (dont le rasage complet de la place «Dounia taraef»), la réhabilitation des deux hôtels Cirta et le Panoramique, la réfection des trottoirs, la consolidation de la route du boulevard Belouizdad, le décapage de la rue du 19 Juin, la réhabilitation des bâtisses au centre-ville avec l’installation de longs échafaudages au long de la route. Alors, si le fait est incommodant pour les visiteurs et les passagers, que dire des locataires du centre-ville.
Donc, c’est dans un vacarme assourdissant d’engins qui s’attellent à des travaux de creusement de larges tranchées, engagés en nocturne, pour l’installation de gros tuyaux des réseaux d’assainissement. Pareil pour d’autres habitants qui subissent tous les désagréments liés aux nuisances générées par les travaux menés à la hussarde, bruits, poussière et autres difficultés dans les déplacements. Trop de chantiers ouverts, c’est comme si l’on courait plusieurs lièvres à la fois, et ne rien attraper en fin de compte, autrement dit, tous ces travaux risquent de ne pas être achevés dans les délais impartis. Reste que c’est une véritable course contre la montre pour être au rendez-vous, et les autorités font mine d’un ton rassurant annonçant des taux d’avancement de 70% pour certains projets, à l’exception de quelques réalisations dont la réception peut encore tarder. Alors comment sera le nouveau visage de la ville des Ponts ? attendons pour voir …
Mâalem Abdelyakine

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