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CONSÉQUENCE DIRECTE DE LA CRISE SANITAIRE : Lourdes pertes financières pour Air Algérie

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Depuis le début du confinement et la fermeture des frontières en Algérie, comme ailleurs dans le monde, les avions de la compagnie aérienne nationale se retrouvent cloués au sol, les vols étant contraints à l’arrêt total. Au-delà du prix payé par les voyageurs, les pertes financières subies par Air Algérie pourraient lui être préjudiciables dans les prochains mois, voire années.

Ainsi, l’arrêt total du trafic passager aérien depuis la mi-mars a coûté très cher à Air Algérie, qui a subi des pertes de 38 milliards de DA au premier trimestre. Les mesures de confinement imposées pour endiguer la propagation du coronavirus dans le monde a fait plonger la compagnie aérienne nationale dans la crise. Ces pertes devraient se poursuivre et s’amplifier jusqu’à la fin de l’année en cours. La direction prévient que l’activité de transport passagers enregistrera des pertes de 89 milliards DA, alors qu’Air Algérie n’a pas encore avancé une date pour la reprise de ses activités. « On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République », a indiqué, hier, à l’APS le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi.
Cependant, même avec la levée progressive des restrictions aux frontières dans le monde, l’activité reprendra lentement. La direction de la compagnie prévoit quand même une légère amélioration de l’activité : « Même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30 % de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40 % d’ici à la fin 2020 », prévient Andaloussi. En effet, « avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici à la fin de l’année », a-t-il souligné. Selon la compagnie, le trafic passager ne devrait pas revenir à son niveau d’avant la crise « avant l’année 2023, voire 2025 ». Depuis la suspension du trafic aérien le 18 mars, exception faite pour les vols cargo et pour les opérations de rapatriement, quelque 17 620 vols d’Air Algérie ont été annulés, que ce soit pour les lignes intérieures ou extérieures. En revanche, même en cas de reprise d’activité, les passagers avec billetterie en seront les principaux bénéficiaires, selon le port-parole d’Air Algérie qui prévoit, en se référant aux experts en la matière, un « faible engouement » sur les vols du fait des craintes persistantes sur la pandémie. « Les experts estiment que tout ce qu’ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu’à présent n’est qu’un premier choc.
Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise », a-t-il souligné. Andaloussi a précisé que la trésorerie d’Air Algérie s’élève actuellement à 65 milliards DA. « Nous avons encore 65 milliards DA de trésorerie. Et en dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires », a-t-il précisé.
Hamid Mecheri

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