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CONSEIL NATIONAL DE LA SOCIÉTÉ CIVILE (CNSC) : Rassemblement citoyen d’intérêt national facteur de stabilité et bâtisseur de l’Algérie nouvelle

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Au moment où l’Algérie commémore la Journée nationale du Moudjahid et le double anniversaire de l’offensive du Nord Constantinois (20 Août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 Août 1956), il est impératif de renouveler notre éternelle reconnaissance et notre grande admiration à la génération du 1er Novembre 1954 qui a exprimé et démontré sa fidélité citoyenne à la Patrie et son attachement populaire à l’esprit et à la lettre de la Déclaration du 1er Novembre 1954, plateforme qui incarne notre idéal unitaire, qui est le socle de nos solidarités et le cadre privilégié de notre action collective.

Par Mahrez Lamari*

Tout un chacun, chaque algérienne, chaque algérien fiers de leur appartenance à l’histoire ancestrale de l’Algérie et à la Révolution de Novembre 1954 qui est notre dénominateur commun dans l’édification nationale et la préservation et la consolidation de la stabilité du pays et de l’unité nationale, sont appelés à s’investir avec foi et détermination pour maintenir haut le flambeau de la fidélité, de la liberté, de la dignité et à s’inscrire dans la continuité de l’action noble de la génération de Novembre qui a démontré sa fidélité citoyenne et son attachement populaire à l’Algérie, de par la justesse de leur combat et sacrifice qui forcent le respect, l’admiration et la haute considération.
Sensible et en réponse à l’appel citoyen du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, invitant la société civile, le mouvement associatif et particulièrement la génération de l’indépendance à participer à la construction de l’Algérie nouvelle et d’apporter ce qu’il y a de mieux à notre chère Algérie, cette contribution met en exergue la commémoration et la célébration de ces dates phares de la Révolution algérienne et dates décisives dans le mouvement national.
Dans ce cadre et par fidélité et devoir impérieux de souvenir et de méditation, il est proposé le lancement d’une initiative qui consiste à œuvrer à la mise en place d’une plateforme d’actions communes et à l’installation d’un Conseil national de la société civile, en tant que réseau inclusif et représentatif, émanation de la société civile dans toutes ses composantes et tendances.
En effet, l’Algérie traverse une nouvelle phase décisive de son évolution historique, politique, économique, sociale et culturelle.
Plus que jamais l’Algérie a besoin de la contribution de tous ses fils et filles pour continuer de se construire dans la quiétude, la paix, la concorde et la stabilité.
Ce pourquoi, la société civile constitue un atout majeur: c’est l’imagination, la créativité, la témérité, l’enthousiasme et le militantisme.
De même, elle regroupe aussi en son sein un gisement de compétences, de militants, de cadres intègres et engagés qui nourrissent un amour profond à l’endroit de la patrie et qui tiennent absolument à l’exprimer de fort noble manière avec dévouement et abnégation.
Ces qualités doivent permettre à cette société civile de se transformer en véritable force de proposition, en bâtisseur, en artisan et en partenaire incontournable dans l’édification du pays, de l’Algérie nouvelle.
Ce sont autant de qualités et pratiques nobles qui doivent aussi amener tout un chacun de nous, à se tourner résolument vers l’avenir et le progrès.
Il est aujourd’hui impératif de changer de visions et de méthodes. De nouveaux types de relations sociales doivent émerger. Le problème fondamental est d’organiser, de sensibiliser et d’orienter les citoyens sans aucune intention d’embrigadement et d’endoctrinement, d’agir sans démagogie, ni paternalisme.
Dans la situation actuelle du pays, le mouvement citoyen doit être réellement impliqué à travers une initiative sans arrière-pensée à la prise en charge de responsabilités politiques, sociales, économiques et culturelles.
Il est établi que rien de durable, que rien ne peut être effectivement réalisé sans la participation effective du peuple, des citoyens et de la société civile.
Il est plus que nécessaire pour que les ONG et le mouvement associatif pluriel apportent leur contribution responsable et bénéfique dans le domaine de la sensibilisation et de la mobilisation, en vue d’une adhésion des citoyens dans la réalisation des différents projets de développement.
L’Algérie a les moyens de résoudre de telles situations et d’y faire face. Ces moyens se trouvent dans ses vertus cardinales, la compétence, le savoir, la patience, la tolérance, l’esprit du dialogue, la stabilité et l’intérêt national.
Il s’agit de souligner encore une fois, qu’il y’a lieu d’encourager, de concevoir et d’instituer un mécanisme permettant au mouvement citoyen et à la société civile de participer activement à la gestion de la situation: prévention, gestion et règlement.
Une reconnaissance de fait s’impose: la stabilité est une condition première pour la matérialisation de toutes les autres stratégies et la consolidation des idéaux nationaux.
Cependant et afin que le mécanisme (le Conseil national de la société civile) puisse avoir la chance de devenir opérationnel, il doit d’abord impliquer la participation citoyenne et politique sans exclusive. Une véritable pédagogie doit être établie et mise en œuvre pour que l’esprit d’entente ainsi que la participation consciente et complémentaire puissent prendre la place de l’esprit de méfiance et de déchirement.
C’est pourquoi, il faut aussi opérer une véritable reconversion des mentalités et renouer avec un certain nombre de valeurs indispensables pour réaliser la cohésion sociale, en renonçant à la critique stérile et à l’obstruction.
La dimension populaire citoyenne, cette source inépuisable est la principale force sur laquelle le pays doit compter, car elle recèle et possède des qualités qui sont d’être: disposée à rentrer en action, déterminée, enthousiaste, créative, imaginative, innovatrice, inventive et douée d’une capacité qui lui permettra de différencier le vrai du faux, le rationnel de l’irrationnel et l’absolu du relatif.

Conclusion:
Pour que la société civile soit amenée à être une partie intégrante du processus en cours par une contribution et une participation consciente, il est recommandé de veiller au respect du pluralisme du mouvement associatif, de l’autonomie des associations, aspects qui doivent être prises en compte dans la structuration et la réorganisation de la société civile à tous les niveaux pour faire du Conseil national de la société civile (Cnsc) un espace démocratique idoine qui débattra librement des questions d’intérêts communs et de celles qui touchent les sentiments et les intérêts nationaux.
– La nécessité de s’entendre et de rédiger une plateforme d’actions communes pour ensuite aller vers un protocole établi entre le Conseil national de la société civile Algérienne, le Conseil national économique et social, le Conseil supérieur de la jeunesse et le Conseil national des droits de l’Homme;
– L’adhésion de l’État et sa contribution ainsi que son appui multiforme permettra à cet espace d’être un interlocuteur privilégié avec les pouvoirs publics en tant que rassembleur des ONG et du mouvement associatif et contribuera aussi à leur épanouissement et à leur participation effective à la vie socio-économique du pays;
– Sur le plan international, il permettra d’unifier et de renforcer l’action de tout le mouvement associatif sans exclusion, à travers l’adoption d’une stratégie qui assurera une présence forte de notre société civile sur la scène internationale non gouvernementale dans le prolongement et la complémentarité et les acquis réalisés par l’action diplomatique nationale et la politique de notre pays.
Pour la réalisation de ces objectifs, il est conseillé et nécessaire d’encourager la dynamique initiée par l’État dans ce cadre et de participer activement aux consultations menées avec le mouvement associatif, les ONG, les personnalités et les acteurs de la société civile.
Pour clore cette contribution, il est utile de partager et de souligner la leçon que nous pouvons tirer de notre histoire: c’est que chaque fois que nous agissions ensemble d’une façon responsable, unie, digne, solidaire dans l’intérêt de l’Algérie, la main dans la main; nous gagnons et nous réussissons.
Ensemble nous continuerons à servir avec dévouement et abnégation l’Algérie « terre de liberté et de dignité ».
M. L.

*Acteur de la société civile,
Militant des Droits de l’Homme et des Peuples,
Ex- Secrétaire général du Mouvement panafricain de la Jeunesse.

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