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COMMUNICATION DES CHIFFRES SUR LE COVID-19 : Le ministre de la Santé défend une approche « transparente » 

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À défaut d’un dépistage général de la population, qu’il estime « impossible » même chez les pays dis développés, le ministre de la Santé rappelle aux Algériens les vertus du confinement quitte à se « considérer tous » comme porteurs du virus. Sur un autre registre, Abderrahmane Benbouzid défend la stratégie de « transparence » adoptée par l’Algérie dans la communication des chiffres. Une manière de répondre à la polémique sur ce sujet.
En effet, le coronavirus poursuit sa progression en Algérie, avec l’enregistrement de 1 666 cas confirmés et 235 personnes décédées (bilan total arrêté à jeudi). Dans une déclaration, en marge d’une visio-conférence reliant les sièges du ministère de la Santé à Alger et celui du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, basé à Pékin, le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, a affirmé que « l’Algérie a opté pour la transparence dans la communication des données liées au nombre des contaminations et de décès dus au coronavirus.
« Certains pays européens ne déclarent pas les morts en dehors des structures hospitalières, tandis que d’autres ne font pas de tests pour le coronavirus. Partout, il y a une sorte de confusion et en Algérie nous avons opté pour la transparence. Les chiffres de décès paraissent élevés, car nous avions, dès le début, pris en compte des décès naturels qui n’étaient pas forcément liés au coronavirus », a déclaré Benbouzid.
Tout en précisant que « des examens post-mortem ont confirmé la positivité chez certains sujets et des résultats négatifs chez d’autres cas déclarés morts du coronavirus », le ministre a reconnu « la difficulté de déterminer parfois si un décès est survenu à la suite de la contamination au coronavirus ou non », dans la mesure où, explique-t-il, « un porteur sain peut décéder des suites de complications qui ne sont pas forcément liées au Covid-19 ».
Dans ce cadre, Benbouzid explique que « dans tous les pays du monde, les chiffres communiqués ne reflètent pas l’exactitude de la réalité, car il est impossible de tester l’ensemble de la population, d’où un bon nombre de sujets qui échappe aux tests », citant notamment « ceux qui ne consultent pas, ceux qui sont porteurs sains et une fois qu’ils présentent les symptômes du virus, ils sont déclarés contaminés et ceux qui n’ont aucun trouble mais qui sont porteurs et, par conséquent, ne demandent pas à être testés ». Le ministre a fait savoir, à ce propos, que « ne sont testés que les sujets-contacts ou ceux ayant été en contact avec ces derniers, ainsi que ceux présentant des troubles », ajoutant que « nous avons les chiffres des tests dont nous disposons et si nous arrivons à avoir plusieurs sites de tests, nous aurons plus de données ».
Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la Santé en Algérie a appelé les citoyens à se considérer comme étant un éventuel porteur, rappelant l’impératif du respect des mesures de prévention et des règles d’hygiène pour endiguer la propagation de cette épidémie.
Pour rappel, Afin de faire face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), l’Algérie a fait le choix d’adopter un protocole thérapeutique à base d’une molécule antipaludéenne connue sous le nom de « Chloroquine ». « Le Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé, s’appuyant également sur l’avis d’autres spécialités et experts, a décidé de démarrer le traitement à la chloroquine sur tous ceux qui sont déclarés positifs au Covid-19 ainsi que sur tous ceux qui auront des signes de contamination », selon les déclarations du ministre Abderrahmane Benbouzid.
Sarah O.

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