Une importante opération de nettoyage des rues de la ville de Sidi-Ammar, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya d’Annaba, a permis, hier, d’éradiquer une vingtaine de commerces informels, longtemps dénoncés par les habitants. Un dispositif sécuritaire a été déployé pour garantir le bon déroulement de cette opération de salubrité publique. Les vendeurs à la sauvette, qui entendent imposer leur diktat, ont été destinataires de mises en demeure avant l’entame de cette action accueillie avec un grand soulagement par les habitants, incommodés tant par les bruits incessants lancés par les vendeurs que par l’insalubrité engendrée par de telles pratiques. À Sidi-Ammar, comme un peu partout dans le reste des agglomérations d’Annaba, les actions tendant à se débarrasser de cet interminable casse-tête semblent caduques. Bien que régulièrement pourchassés par les agents qui déploient beaucoup d’efforts pour rendre à la ville son »semblant » de propreté », surtout en cette période de grands préparatifs de la saison estivale, ces vendeurs semblent avoir la peau dure. Pire, ils imposent leur présence par tous les moyens. Durant cette opération de nettoyage, et contrairement au passé récent où ils manifestaient une certaine résistance, ces vendeurs n’ont usé d’aucun moyen lors du nettoyage des lieux. Certains, informés par cette action, ont plié bagages avant même l’arrivée des services chargés de l’opération. Les passants regardaient non sans intérêt le déroulement de cette action qu’ils espéraient depuis longtemps, d’autant que son déroulement s’est opéré dans le calme et non, comme ce fut le cas il y a quelque temps, dans la peur créée par la colère des vendeurs. Dans cette région de l’extrême nord-est du pays, ces veucleurs sont plus que jamais présents à travers tous les coins pour écouler »leurs marchandises ». Malgré les descentes et opérations coup de poing menées quasi régulièrement, ils sévissent en permanence. la situation est beaucoup plus impressionnante au chef-lieu de wilaya. Les rues et ruelles de la ville demeurent occupées par ces nombreux vendeurs qui ne se lassent pas de l’éternel jeu du chat et la souris. À chaque fois ils y reviennent pour proposer leurs produits variés à des clients à des prix défiant toute concurrence. Ces »indésirables » pour les uns et très »sollicités » par d’autres, réinvestissent à chaque fois leurs points habituels, créant un véritable désordre et une anarchie immense dans nos rues, empêchant automobilistes et piétons de circuler librement . Tout un chacun ici à Annaba aura constaté leur retour en force, au niveau des mêmes lieux et rues commerçantes, tels ceux d’El-Hattab ou bien la rue Gambetta ou le long du marché couvert.Ils sont nombreux à avoir une fois encore réinstallé leurs marchandises à même le sol, se souciant peu des désagréments qu’ils causent aux uns et aux autres. Ces squatteurs des rues étalent à même le sol leurs diverses marchandises, tous articles confondus : parapluies, jouets, manteaux, vestes, ustensiles de cuisines, serviettes de bain, verres, nappes, chaussettes, puces de téléphone mobile, et ce, en se servant de larges cartons, empêchant, ainsi, le déplacement des citoyens qui se voient contraints d’avancer dans l’espace réservé aux automobilistes. Un véritable jeu du chat et de la souris est, de temps à autre, observé entre ces jeunes vendeurs à la sauvette qui semblent déterminés à tenir tête aux quelques policiers pointés ça et là sans pour autant les dissuader à laisser tomber ce commerce… leur gagne-pain.. Certains passants ont affirmé qu’en raison de l’inexistence d’opportunités d’embauche, »ce jeu du chat et la souris » perdurera, fatiguant les uns et amusant d’autres, provoquant souvent des incidents, car en voulant fuir les policiers, les bras chargés de marchandises, ces vendeurs à la sauvette bousculent sur leur passage pas mal de malheureux piétons. Bien qu’il soit de temps à autre nettoyé, le commerce informel semble avoir »la peau » dure. Aux quasi quotidiens rassemblements des exclus des listes de bénéficiaires de logement social qui continuent à se tenir malgré les nombreuses opérations d’attribution effectuées jusque-là, s’ajoutent ces activités illicites, un véritable casse-tête. Sidi- Ammar, Annaba ou tout autre agglomération semblent s’habituer au phénomène de l’informel qui touche pourtant directement le cadre de vie. Celui-ci est sérieusement dégradé par ces squatteurs de trottoirs, particulièrement au niveau de certaines cités urbaines où sont implantées des commerces de tous genres, lesquels sont à l’origine de l’insalubrité des lieux résultant de l’entassement d’ordures et détritus le long de ces ruelles, au grand dam des passants et plus particulièrement les habitants de ces cités qui ne savent plus quoi faire pour atténuer, un tant soit peu, cette situation. Les décharges anarchiques et incontrôlables qui ont fait leur apparition un peu partout dans cette ville ne semblent déranger personne. À quand la fin de ce calvaire, telle est la question qui revient tel un leitmotiv pour rappeler l’urgence de la prise en charge de ce problème. Aussi, la décision prise par le haut commandement de la sûreté de wilaya, qui a instruit les commissariats et sûretés de daira de poursuivre les actions de lutte contre l’informel, a été accueillie avec soulagement par les habitants qui espèrent que la situation change le plus tôt possible, d’autant que le mois de Ramadhan pointe déjà son nez. La dernière opération coup de poing menée par ces services, a permis de contrôler de nombreuses personnes, de saisir autant de charrettes à bras et d’établir des dossiers judiciaires à l’encontre de contrevenants. Action salutaire qui vient à point nommé en cette période d’intenses préparatifs, même si à Annaba l’abattage d’arbres centenaires, à l’entrée même de la ville de Sidi-Brahim, a été fortement condamné. l’APC n »a t-elle pas trouvé mieux pour embellir le cadre de vie que de priver sa population d’un équilibre de l’écosystème. Il s’agit d’un autre problème qui ne trouve pour l’instant pas de solution auprès de ceux qui semblent n’avoir point de respect à l’environnement.
Khadidja B.