Une réflexion est engagée pour la création d’un organisme de wilaya chargé de la collecte et de transports de déchets ménagers et assimilés sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, selon un document de la direction locale de l’environnement. Cet organisme viendra combler le déficit en la matière des communes confrontées à la «prolifération des déchets et l’accumulation de leurs dettes» et dont deux seulement, au niveau de la wilaya, disposent d’organisme de collecte, à savoir, l’EPIC Codem de la commune de Tizi-Ouzou et ECPTR de Tizi-Rached, à l’Est du chef lieu de wilaya, indique le documentdont l’APS détient une copie. L’analyse des opérations de collecte effectuées par les communes a révélé, est-il souligné, «un manque de planification au niveau de la pré-collecte, un parc communal en mauvaise conditions, un financement inefficient avec des déficits chroniques et des recours incessants aux subventions de l’Etat, un cout prépondérant du personnel de 68,5% du total des coûts de la collecte». Il sera, par ailleurs, procédé, dans un premier temps, selon le même document, à la création d’un organisme intercommunal similaire au niveau de la daira de Draa Ben-Khedda, dont les communes, Tirmitine, Tadmait et Sidi-Naamane ainsi que le chef lieu de la daïra, connaissent, elles-aussi, «une prolifération de dépotoirs sauvages». Par ailleurs, et sur les 67 communes que compte la wilaya, 48 d’entre-elles, possèdent des études de schémas directeurs de gestion des déchets ménagers «non approuvés par leur assemblées populaires communales (APC), soit un taux de 71%», est-il mentionné. Dix-neuf (19) autres schémas, sont lancés par la direction de l’administration locale (DAL) en 2018 et sont en cours d’élaboration et de présentation, néanmoins, est-il déploré par la même source, «ces schémas ne sont pas approuvés et appliqués par les collectivités locales conformément à la réglementation en vigueur». Au chapitre des contraintes rencontrées dans la mise en œuvre du programme de réalisation des installations de traitement, le document relève «le potentiel foncier très faible» de la wilaya du fait du relief accidenté de la majorité du territoire de la wilaya ce qui constitue «une contrainte majeure pour le choix de sites de CET et de décharges contrôlées». La grande densité de la population au niveau de la wilaya, estimée à 400 hab/km2, «conférant le caractère d’agglomération aux villages fait que les terrains proposés soient souvent inadéquat du fait de leur proximité des habitations d’où les oppositions récurrentes rencontrées», est-il noté dans le même document.
