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CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou : Près de 14 500 cas d’addiction aux drogues pris en charge depuis 2017

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Au total, 14 469 patients souffrant d’addiction aux drogues, ont été pris en charge par le Centre d’étude, de recherche et de traitement des addictions (CERTA) du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, entre 2017 et 2023, a informé jeudi, le directeur de ce Centre, Pr. Abes Ziri.

Présentant une communication sur « Les drogues illicites cas de la Prégabaline » au colloque national sur la nouvelle loi contre la drogue et les psychotropes et la répression de leur utilisation, organisé et abrité par la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Mouloud Mammeri, Pr Ziri a détaillé le bilan des activités du CERTA qui couvre plusieurs wilayas, en relevant que sur les 14.469 consultations pour addiction aux drogues et psychotropes, 1.662 cas ont été hospitalisés. Le communicant, également président de l’association nationale de lutte contre les fléaux de l’addiction, a ajouté que, depuis août 2023, 10 patients ont été admis au CERTA sur injonction thérapeutique des instances judiciaires. Il a relevé que sur les 14.469 patients pris en charge, 823 malades soufraient d’une addiction à la Prégabaline, un médicament psychotrope, soulignant que depuis cinq ans, le centre est « régulièrement interpellé par les services de sécurité et la justice pour émettre un avis médical sur cette molécule ». Selon une étude réalisée par le CERTA (période 2017/2023) sur la consommation de la Prégabaline, il a été révélé que 68% des patients sont âgés entre 21 et 30 ans, suivent les consommateurs âgés entre 31 et 40 ans avec 15% et les 11 à 21 ans (14%). Selon la même étude, 99% des concernés sont des hommes, les femmes ne représentant que 1% des personnes prises en charge au CERTA. Selon le professeur en psychiatrie et chef de service psychiatrie du CHU de Tizi-Ouzou, Ziri Abes, « la stigmatisation des toxicomanes constitue un frein à la prise en charge, le suivi et l’insertion des personnes concernées et qui vivent dans la honte et le rejet », ajoutant que « la réponse répressive seule s’avère insuffisante ». Aussi, il a plaidé pour la création d’un observatoire national pour le suivi de l’évolution, du phénomène de la toxicomanie en Algérie. A noter que ce colloque a été l’occasion pour les participants de revenir sur la loi 23-05 du 7 mai 2023 portant sur la prévention contre la drogue et les psychotropes et la répression de leur utilisation et commerce illégaux, qui accorde au magistrat la prérogative d’ordonner l’orientation du toxicomane vers un traitement, lorsque l’expertise prouve son état de dépendance. L’accent a été aussi mis sur l’importance du rôle des médias et de la société civile, spécifié dans cette loi, en ce qui concerne l’aspect préventif à travers la sensibilisation, appelant à renforcer et à multiplier les campagnes de sensibilisation conter ce fléau.

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