Faudrait-il le rappeler à chaque fois ? Ceux qui sont responsables de la chose publique finiront-ils un jour par mériter la confiance mise en eux et le salaire qu’ils perçoivent ? Cela pourrait paraître au début quelque peu insignifiant mais, à regarder de près, nous nous rendons compte, que c’est très important : la pluie qui cause toujours des dégâts, un peu partout, allant jusqu’à la mort de citoyens ou la détérioration d’habitations. Il n’y a, en effet, qu’à circuler en voiture ou marcher à travers les rues des villes pour se rendre compte que nous devons en parler, que tous doivent dénoncer ce laisser-aller meurtrier, peut-être arrivera-t-il un jour où tout rentrera dans l’ordre. Les routes nationales, les autoroutes et la plupart des chemins deviennent de véritables lacs dès qu’il se met à pleuvoir un peu plus fort que d’habitude. Mercredi dernier, l’autoroute Est-Ouest a été traversée aux environs de Blida, un gros orage qui a duré plusieurs minutes au cours desquelles il fallait bien entendu ralentir mais, surtout, faire très attention aux mares qui se sont formées sur les bords de l’autoroute, car l’eau s’accumulait aux endroits les plus bas, ce qui est tout à fait naturel. Quand un automobiliste arrive à grande vitesse ou même à vitesse modérée il est surpris par cette mare qui se trouve au milieu de la chaussée ou juste sur les bords, ce qui risque de déstabiliser la voiture et en faire perdre le contrôle au conducteur, et on s’imagine aisément ce qui peut arriver. C’est le même cas au niveau des routes nationales et des chemins de wilaya et même dans certaines rues en plein centre-ville. Pourtant la solution est toute simple et ne demande pas de gros moyens, juste un peu de volonté de bien faire et de mieux considérer ses concitoyens. En effet, dans la plupart des cas, et même si les avaloirs n’existent pas, il aurait suffi de pratiquer des ouvertures, de toutes petites ouvertures, pour l’écoulement des eaux de pluie et on aurait évité nombre d’accidents et de détérioration de la chaussée. Dans certaines rues, les avaloirs existent mais sont bouchés par toutes sortes de détritus et il aurait fallu procéder à un nettoyage pour les rendre opérationnels. Mais, quoi qu’il en soit, nous aurions pu éviter des pertes de vies humaines et des dégâts parfois importants juste en exécutant quelques gestes très simples. Il y a aussi les lits d’oueds qui sont remplis de toutes sortes de déchets solides, jetés là par des individus inconscients qui déversent des bennes de gros camions pleines de gravats ou d’ordures. L’émergence de baraques dans des lits d’oueds est aussi remarquée un peu partout avec la venue de centaines de citoyens des wilayas de l’intérieur vers Alger et ses environs et qui, faute de terrains où ériger une baraque, se tournent vers les lits d’oueds, avec tous les dangers que cela peut causer. Malheureusement ce phénomène n’est pas l’apanage de la seule wilaya de Blida, on le trouve un peu partout, à Alger et ailleurs dans la plupart des wilayas du pays. Nous revenons toujours à l’autorité de l’Etat, aussi bien envers les citoyens qu’envers les employés des services et institutions concernés, et qui est plutôt absente. Il convient donc de prendre conscience des dangers que nous risquons tous, et que chacun se sente concerné, et fasse son travail convenablement afin d’éviter ce genre d’incidents à la moindre pluie. Les hautes autorités de l’Etat sont aussi interpellées pour une plus grande fermeté dans la gestion de la chose publique, sanctionnant quand il faut sanctionner pour remettre les pendules à l’heure !
Hadj Mansour