Alors que l’État consent d’importants sacrifices pour alimenter en eau potable tous les citoyens de manière régulière, il existe dans certains endroits où ces efforts sont demeurés vains, et où les gens souffrent encore du manque chronique d’eau dans leurs maisons. L’Arba, commune située à une trentaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Blida connait, par intermittence, des situations insoutenables pour les habitants en matière d’AEP. En effet, depuis plus de quinze jours, certains quartiers sont privés de ce liquide précieux pendant de longues semaines, sans que personne ne songe au moins à leur expliquer le pourquoi de la chose. Déjà que les citoyens ne recevaient l’eau chez eux qu’une fois tous les deux ou trois jours, pendant juste deux ou trois heures, ils ont vu cet horaire s’amenuise jusqu’à une fois tous les quatre ou cinq jours, pendant une vingtaine de minutes et à un débit trop faible pour permettre de remplir les citernes ou les jerricans. Les citoyens ont alors fait naturellement appel aux propriétaires de citernes qui les approvisionnent entre 300 et 800 DA pour quelques mètres cubes d’eau, pas toujours claire. D’autres, moins chanceux, sont obligés de colporter l’eau en jerricans sur de longues distances. Nous avons contacté un responsable de l’ADE à L’Arbaâ qui nous a affirmé que les choses allaient rentrer dans l’ordre dans quelques jours, car une pompe est détériorée et il faut la remplacer.
Comme si, pour remplacer une pompe grillée, il faut plusieurs semaines. Quand les habitants d’un quartier voient l’eau de nouveau couler dans leurs robinets de manière presque normale, c’est un autre quartier qui s’en trouve privé, et c’est de nouveau la galère pour cette autre partie de la population. Pourtant, des solutions auraient dû être mises en place pour pallier à ce genre de problèmes et, au moins, que les clients soient avertis. Nous sommes qu’au début du printemps, il fait un peu plus chaud que d’habitude, les gens se demandent comment ils vont passer l’été.
Enfin, les citoyens espèrent que les responsables concernés vont prendre les mesures nécessaires pour leur éviter ces déboires durant la saison chaude et, surtout, durant le Ramadhan qui s’annonce assez chaud cette année.
Hadj Mansour