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Benghebrit à propos du nouveau statut de L’école primaire : « Nous sommes passés à un niveau supérieur de gestion »

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Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que pour la première fois depuis l’Indépendance, l’école primaire en Algérie jouit d’un statut qui la régit, au même titre que le collège et le lycée.

«Dans la refonte pédagogique, nous avons l’objectif de repositionner et requalifier l’école primaire, en faisant un socle de base pour tout l’édifice scolaire», a déclaré la ministre en précisant qu’il est question de « la repositionner sur le plan réglementaire, financier et de l’information». Ainsi, elle a expliqué que sur le plan réglementaire «l’école primaire a, pour la première fois depuis l’Indépendance, un statut au même titre que le collège et le lycée». Sur le plan financier, elle a rappelé l’entrée en vigueur du décret relatif au fonctionnement des cantines scolaires et de celui relatif à la gestion du transport scolaire. Autrement, pour la première responsable du département de l’éducation : « ces trois décrets ont permis avec cette rentrée à l’école primaire de passer à un niveau supérieur de gestion ». Tout en précisant que 4.5 millions d’élèves (soit 50% du nombre total de scolarisés) fréquentent le cycle primaire, la ministre a dit que « la réforme de l’école repose sur trois grandes lignes directrices, à savoir, la refonte pédagogique ainsi que le repositionnement et la requalification de l’école primaire ». Benghebrit a signalé, sur ce sillage, que les autres chantiers de la réforme éducative visent à «asseoir une plus grande cohérence du projet éducatif et à recentrer les actions de son ministère en matière de normalisation, de production de protocoles et de réglementations ».
Toutes ces actions, a-t-elle précisé, seront animées durant la première et seconde année primaire par des inspecteurs chargés de former les enseignants à établir les plans d’apprentissage, d’évaluation pédagogique et de contrôle continu des élèves.
En ce sens, elle a précisé que les quelques 11 000  enseignants qui viennent d’être recrutés ont tous bénéficié de séances de formation animées par des inspecteurs et d’enseignants formateurs chargés de leur inculquer « les pratiques réelles de classes  durant toute l’année scolaire ». L’hôte de la radio algérienne, a annoncé, par ailleurs, que son ministère a récupéré, à ce jour, 28 instituts de formation d’enseignants, dont certains, dit-elle, demandent à être réaménagés parce que présentant « un état lamentable ».
En ce qui concerne la réforme des examens de fin de cycles, à savoir, le baccalauréat et la cinquième, Benghebrit a précisé que son département est arrivé à un consensus avec les partenaires sociaux, en attendant de présenter le projet à la société. «  Il faut arriver à un consensus avec la société dans ce dossier », a-t-elle dit, en notant que « rien ne va changer au cours de cette année scolaire ». Néanmoins, des ateliers et des journées d’études auront lieu dès le mois d’octobre prochain pour présenter ce projet.
Lamia Boufassa

Le taux de redoublement scolaire en régression
La ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit est revenue sur la question du redoublement scolaire, en précisant que le phénomène a connu une baisse, mais reste loin des objectifs tracés. Tout en notant que les difficultés à l’origine de cette situation ont été identifiées, notamment celles rencontrées par les élèves durant les examens, ce qui permettrait de cerner le problème, la ministre a indiqué que : « Le taux de redoublement a connu une baisse comparativement aux années 2000 ». En chiffres, la ministre a indiqué que le taux de redoublement est passé de 12% à 5% pour le cycle primaire, de 23% à 18% pour le cycle moyen et de 28% à 15% pour le secondaire. Jugeant cependant que ces taux ne sont pas encore « à la mesure des attentes », la ministre a tenu à rappeler que les résultats positifs tardent à voir le jour.
L. B.

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