Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a affirmé que le Fonds algérien de financement des start-up a financé 390 projets depuis sa création, mettant en exergue les nouvelles mesures qui seront prises dans ce cadre, notamment l’amélioration du cadre organisationnel, le cadre juridique ainsi que le climat de la numérisation.
Présidant, hier, l’ouverture des travaux de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up « Algeria Disrupt 2022 », le Premier ministre a fait savoir que le montant de financement de ces projets s’élève à plus de 100 millions de dinars, tandis que le taux des investissements à atteint 1,2 milliard de dinars. Rappelant dans ce cadre que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé à l’ouverture de la Conférence nationale des start-up « Algeria Disrupt 2020 », tenue le 3 octobre 2020, le lancement officiel du Fonds national pour le financement des start-up dont le mode de fonctionnement se distinguera par une « flexibilité» et une « tolérance aux risques ». Le président Tebboune a affirmé que ce nouveau mécanisme de financement permettra aux jeunes porteurs de projets d’«éviter les banques et la lenteur bureaucratique qui en découle, à travers cet outil qui se distinguera par la flexibilité dont ont besoin les start-up ». « Ce Fonds financé par l’État, demeurera ouvert au secteur privé et les sociétés étrangères qui souhaiteraient y contribuer financièrement », a-t-il souligné. Par ailleurs et à la même occasion, Benabderrahmane, a affirmé que le gouvernement a pris une série de mesures pour construire une économie du savoir et développer les start-up, afin de concrétiser le programme du président de la République. Précisant dans ce registre qu’il s’agit de la mise en place d’un cadre règlementaire pour l’innovation et les méthodes de paiement électronique, en révisant également le cadre législatif du commerce électronique, annonçant par la suite que la révision de la loi sur le commerce est en cours d’achèvement, et qu’elle est actuellement en cours d’étude au niveau du parlement.
En outre, le Premier ministre a rappelé les facilitations et simplifications des procédures de création de startups accordées au profit des nouveaux investisseurs, ou de nombreux textes réglementaires et d’application ont vu le jour.
« Cela s’est traduit par une augmentation significative du nombre de start-up et de projets innovants qui a obtenu la marque « label » et bénéficier d’incitatifs fiscaux », a indiqué le PM. Précisant que plus de 750 start-up ont été créées pendant les dix-huit (18) mois passés, ajoutant que l’État envisage de doubler ce nombre. Dans ce contexte le même responsable a détaillé « le nombre d’incubateurs s’élève actuellement à plus de 38 incubateurs qui ont obtenu une marque (de label), et beaucoup d’entre eux sont à l’étude, surtout après que des progrès ont été réalisés dans le développement d’un écosystème approprié et encourageant pour son implantation, en particulier dans le milieu universitaire, qui selon lui est le milieu le plus adapté, qui compte plus de 1 600 laboratoires de recherche, 40 000 enseignants-chercheurs et 2 200 chercheurs permanents ».
En marge de la conférence, le Premier ministre s’est entretenu avec les exposants qui lui ont présenté des aperçus sur leurs projets innovants ; où il a réitéré, à cette occasion, «l’engagement de l’État à soutenir et à accompagner les porteurs de projets, en incitant les jeunes exposants à s’intéresser aux secteurs du Tourisme et des Mines notamment, vu les potentialités de l’Algérie dans ces domaines». Il est à noter que l’événement organisé au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, a vu la participation des conseillers du président de la République. Peu avant le début de la Conférence, Benabderrahmane, accompagné du médiateur de la République, Brahim Merad, du ministre délégué chargé de l’Économie de la connaissance et des start-up, Oualid Yacine, et des ministres de l’Énergie et des Mines, des Finances et de l’Enseignement supérieur, a visité une exposition regroupant une vingtaine de start-up, organisée en marge de la Conférence afin de mettre en exergue la créativité de la jeunesse algérienne, qui a prouvé ses grandes potentialités notamment durant la pandémie.
Sarah Oubraham
CONCEPTION D’UNE PLATEFORME NUMÉRIQUE POUR RECEVOIR LES PLAINTES DES CITOYENS
Un concours national bientôt lancé
Le ministre délégué chargé des start-up et de l’innovation Yacine Walid a salué, hier lors de l’ouverture des travaux de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up ; le développement en cours dans l’écosystème des start-up, qui a connu une amélioration significative au cours de l’année écoulée, que ce soit dans les cadres juridiques ou réglementaires cachés ou au niveau des mécanismes d’accompagnement et de financement mis en place par l’État. Le ministre a également présenté le bilan de l’activité de son département pour cette année et l’ensemble des engagements qui ont été atteints en matière d’accompagnement des start-up en Algérie, citant chiffres et statistiques du terrain. De son côté, le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurances Benmicia Youcef a annoncé le « lancement d’un laboratoire des technologies financières, dans le cadre des efforts entrepris par les compagnies d’assurances pour accompagner les start-up et sortir de la dépendance technologique des entreprises étrangères ». Par la même occasion, un concours national a été annoncé pour concevoir la première plateforme numérique pour recevoir les plaintes des citoyens. C’est un projet sur lequel travaille la présidence de la République et qui sera mis à la disposition du médiateur de la République.
Sarah O.