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AVENIR TOUJOURS INCERTAIN POUR 1 700 TRAVAILLEURS / ENIEM : situation au point mort

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Les travailleurs et salariés de l’entreprise publique de l’électroménager (ENIEM) ont débrayé, lundi dernier, en observant une marche de la zone industrielle d’Oued-Aïssi (Tizi-Ouzou) jusqu’au siège de la wilaya, pour protester contre « les tergiversations de la tutelle de l’ENIEM à répondre à leurs revendications » et « trouver des solutions » aux
1 700 travailleurs en chômage technique depuis le 1er du mois courant.

Ces derniers, toujours en colère contre le PDG, réclament son départ et l’annulation de la mesure de chômage technique, mettant en cause sa « mauvaise gestion » qui a mené au blocage de leur entreprise avec le risque de perdre leurs emplois. Les travailleurs disent qu’ils refusent de payer le prix des années de mauvaise performance de la direction actuelle qui ont pour conséquences les difficultés financières actuelles, en menant plusieurs actions de protestation et sit-in devant le siège social de l’ENIEM et le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce que les responsables de l’ENIEM nient en justifiant la situation par des blocages au niveau de la banque pour l’octroi de crédits et les lenteurs dans le dédouanement de la matière première au niveau du port. Cependant, les travailleurs ne voient pas du même œil les raisons de cette crise et jugent les réponses de la direction insuffisantes, en s’accrochant à leurs revendications, s’inquiétant de leur avenir incertain, notamment que l’ENIEM est le seul grand recruteur dans une région qui souffre d’un chômage endémique.  « Les travailleurs de l’ENIEM s’accrochent toujours aux deux points de leurs revendications. Ils disent clairement qu’il n’’est pas question de reculer là-dessus et nous continuerons toujours notre action », a déclaré Mouloud Oulhadj, secrétaire du Syndicat de l’ENIEM. « Pour le moment, rappelle-t-il, les travailleurs de l’ENIEM disent à la direction actuelle : “c’est bon ! Vous n’êtes plus nos responsables !”. Nous réclamons toujours le départ de ce responsable [PDG] et l’annulation du chômage technique ». Sur la marche de lundi dernier vers le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou et leur entrevue avec le wali, le syndicaliste a précisé qu’il s’agit d’une énième tentative des travailleurs pour faire entendre leur voix. « Pour le moment, notre action est toujours pacifique. Nous sommes conscients que nous sommes sur la bonne voie. Cependant, jusqu’à maintenant il [le ministère de l’Industrie] refuse de nous écouter. Le ministre de l’Industrie continue à se réunir avec les responsables de l’ENIEM alors que, au moment où je vous parle, aucune réponse n’est fournie aux travailleurs », s’est-il désolé. Selon les explications du syndicat affilié à l’UGTA, c’est pour cela que les travailleurs ont décidé de marcher lundi dernier jusqu’au siège de la wilaya et rencontrer son premier responsable pour « lui faire part de nos revendications et faire passer le message que nous ne sommes pas prêts à arrêter notre mouvement. Vous refusez toujours d’écouter les travailleurs, or c’est justement les travailleurs qu’il faut écouter. L’ENIEM appartient à ses travailleurs et non pas la propriété de ses dirigeants pour négocier uniquement avec eux ». Le syndicat revendique sa participation au dialogue sur l’avenir de l’ENIEM, en se défendant que le partenaire social ait toujours son mot à dire : « Venez parler et négocier avec les travailleurs. Je tiens à réaffirmer que les travailleurs ne comptent pas reculer jusqu’à satisfaction de leurs revendications ». Après plus de deux semaines d’arrêt de travail et de chômage technique, alors que toujours aucune solution ne se profile à l’horizon, les travailleurs en appellent désormais à l’intervention du ministre de l’Industrie et du Premier ministre pour sauver leurs emplois.
Hamid Mecheri

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