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Avant la visite de Netanyahou au Maroc, prévue fin mars prochain : Coalition juive-US à Rabat

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Les préparatifs de la visite, à Rabat, fin mars début avril, du premier ministre sioniste sont très avancés selon la presse israélienne. Mais c’est l’Observatoire marocain contre la normalisation Maroc-Israël qui avait révélé l’intention du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de se rendre au Royaume chérifien, dont le roi préside le comité El Quods. Citant des sources fiables, l’Observatoire précise que cette visite a été programmée sous couvert d’une «offre de médiation» que présentera le Premier ministre de l’état d’Israël entre Rabat et le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton (un républicain proche de la droite israélienne) sur la question du Sahara occidental.
Pour les militants contre la normalisation, il s’agit bien d’un «processus consistant à briser les ressorts du royaume du Maroc à travers le dossier du Sahara occidental en vue de le soumettre, comme d’habitude, au chantage du lobby sioniste très influent aux Etats-Unis». Un plan qui viserait notamment à mieux exploiter la position du Maroc à la tête du Comité d’El-Qods dans ce qui est appelé le «pacte du siècle» proposé par le président américain, Donald Trump, et approuvé par les monarchies du Golfe, pour résoudre – ou dissoudre – le conflit israélo-palestinien.
Et précisément pour préparer le climat de la visite du premier ministre sioniste à Rabat et qui risque de soulever la colère d’une opinion publique marocaine très solidaire de la lutte des palestiniens, les leaders de la Coalition juive républicaine au états-Unis se sont rendus cette semaine au Maroc dans le cadre d’une visite inscrite sous le signe d’un rapprochement entre Rabat et Tel Aviv pour peser sur la position des états-Unis à l’égard de la question sahraouie, a rapporté la presse américaine. Les leaders de la RJC, un groupe de pression juif américain, ont effectué ce déplacement en compagnie d’autres lobbyistes américains engagés par le Royaume chérifien à Washington, précise le journal al-Monitor. Au Maroc, la coalition a rencontré le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita. Sur des photos, le chef de la diplomatie marocaine apparaît aux côtés de Matt Brooks directeur exécutif de la RJC, d’Ari Fleischer ancien secrétaire de presse de la Maison Blanche, d’Elliott Abrams, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale et d’Andrew King lobbyiste de la firme Glover Park Group, engagée par l’ambassade du Maroc à Washington pour polir l’image du Royaume aux états-Unis. à Washington, la RJC s’est refusée à tout commentaire sur cette rencontre intervenant sur fond de révélations sur une prochaine visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu au Maroc. Selon des médias israéliens, la visite de Netanyahu à Rabat aurait lieu le 30 mars, juste après une visite du Pape François. «Mon seul commentaire est que j’ai beaucoup d’amis au Maroc, en particulier parmi la communauté juive, et que je suis heureux de les revoir», a répondu Elliott Abrams aux sollicitations d’al-Monitor. Abrams a été nommé vendredi par le département d’état comme nouvel émissaire des états-Unis pour le Venezuela chargé de «contribuer à la restauration de la démocratie» dans ce pays d’Amérique Latine. Par ce rapprochement, Rabat espère développer des liens plus étroits avec Israël qui lui permettrait de faire une percée auprès de l’administration Trump. Il faut dire que les déclarations du chef du National Security Council, John Bolton, sur le Sahara occidental, ont provoqué la panique au Maroc.
Le Conseiller de Trump à la sécurité qui s’est dit en décembre, frustré par le blocage du processus de paix, n’a pas caché son désarroi face aux entraves qui ont empêché la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Selon les informations recueillies par le site américain, la rencontre de Bourita avec la coalition juive républicaine vise à susciter le soutien d’Israël à la prétendue revendication du Maroc sur le Sahara occidental. Rabat a toujours noué des relations étroites avec les lobbys pro-israéliens aux états-Unis tel que l’American Jewish Committee (AJC), l’Organisation des fédérations juives de l’Amérique du Nord (JFNA) ou l’influent AIPAC (American Israel Public Affaires Committee). Pour un responsable sahraoui, la visite projetée de Netanyahu n’est pas une surprise sachant les liens étroits qui unissent depuis Hassan II, le Maroc et Israël. Le fait nouveau est que Rabat demande , toute honte bue , a un pays qui colonise et opprime les palestiniens à intervenir dans une question de décolonisation. Comme si les Nations unies et Washington étaient aux ordres d’un chef sioniste qui cherche à faire oublier ses scandales de corruption et qui joue son avenir politique aux élections d’Avril.
Mokhtar Bendib

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