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Au Conclave du Comité de l’ONU contre le terrorisme, en Espagne : Messahel appelle à cibler les ressources doctrinales de l’extrémisme

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Les grandes lignes de l’expérience algérienne, en matière de lutte contre l’extrémisme religieux violent et la dé-radicalisation, ont été exposées, avant-hier, (mardi), à Madrid, lors de la réunion spéciale, de Haut niveau, du Comité des Nations unies contre le terrorisme. C’est autour de la thématique «Les Terroristes étrangers» que les travaux de deux jours de la rencontre en question ont pris fin, hier, dans la capitale espagnole. Présent à cette réunion, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelakader Messahel, a exposé, dans son allocution, les points forts de l’approche politique algérienne en matière de dé-radicalisation. Laquelle approche q en plus de la lutte des différents services de sécurité du pays contre le terrorisme, comprend aussi en matière de dé-radicalisation des mesures politiques, économiques, sociales, culturelles et aussi religieuses. Ce qui permet l’implication, outre l’ensemble des institutions nationales, celle du citoyen, aussi. À cette occasion, Messahel a réitéré la disponibilité de l’Algérie à «poursuivre» sa coopération et à «partager» son expérience avec ses partenaires étrangers. Indiquant dans son discours que la rencontre de Madrid était une occasion d’«affiner nos approches sécuritaires contre le défi terroriste». Messahel a précisé que le Conclave de Madrid est une opportunité pour «passer en revue les moyens mis en œuvre, au niveau national et international», avant d’ajouter, «pour contrer les pratiques d’enrôlement de terroristes et lutter contre l’endoctrinement et la propagande des prédicateurs radicaux, partisans de l’idéologie de l’exclusion et de la haine». Sur la thématique «Les Terroristes étrangers» de la rencontre de Madrid, Messahel a estimé que «l’ampleur du phénomène, le nombre grandissant des recrues et la multiplication des pays de provenance ont pris, ces derniers mois, une dimension sans précédent», avant de souligner qu’«il s’agit pour nous de mettre en avant, pour mieux l’analyser, le discours à l’origine du ralliement des jeunes recrues dans les rangs des groupes terroristes». Pour l’intervenant, la question «épineuse» des terroristes étrangers dans les différentes zones de combats, notamment au Sahel et Moyens-Orient, est «une préoccupation sécuritaire de premier plan, et une grave menace à la stabilité et à la sécurité de nos États et nos régions respectifs». Mettant l’accent, dans son allocution, sur l’ampleur du phénomène des terroristes étrangers et la nécessité pour la communauté internationale de prendre des mesures préventives au niveau national, bilatéral et multilatéral, et sur les mécanismes opérationnels à mettre en place pour lutter contre ce fléau. «Il est, en outre, question de préparer une riposte organisée pour contrer l’idéologie de l’exclusion et de l’exclusif, et de propager les valeurs de tolérance et de respect mutuel», a-t-il relevé. Et de rebondir, en ce sens, en ajoutant qu’«il est de notre responsabilité de discréditer systématiquement les fondements conceptuels et les ressources doctrinales» qui sont la base de l’extrémisme violent», a précisé Messahel. Ce qui contribuera fortement au «renforcement des capacités» des États pour faire échec, selon lui, «aux tentatives des groupes terroristes d’en détruire les structures pour leur substituer un ordre obscurantiste et radical», a-t-il indiqué. Pour Messahel, la menace de la présence de terroristes étrangers dans les zones de combats «doit, dès lors, être perçue sous l’angle de la sécurité et de la stabilité du pays d’origine, lui-même, de celui de transit», a-t-il souligné, avant d’ajouter, «mais aussi sous le prisme de l’accroissement du risque de propagation des foyers de crises et de guerres asymétriques, un peu partout dans le monde». Il indiquera, plus loin, dans son allocution que «les bonnes pratiques, issues des expériences nationales et les échanges fructueux à la fois sur les tenants de la propagande criminelle et sur les auteurs de l’apologie du terrorisme», déclare-t-il, «gagneraient à bénéficier à l’ensemble des États en vue de consolider notre riposte opérationnelle, et tarir les sources de recrutement et de financement des réseaux terroristes à l’échelle globale», a indiqué Messahel. Rappelant que la Conférence internationale d’Alger, du 22 et 23 juillet dernier, sur l’extrémisme violent sur la dé-radicalisation, a été l’occasion pour les participants d’examiner les voies et moyens permettant de «mieux affiner les stratégies de lutte contre ce fléau», Messahel a indiqué que cette Conférence a fait ressortir «un consensus sur le besoin de privilégier des approches intégrées», ainsi que «la nécessité d’aller vers des politiques préventives à long terme», a-t-il ajouté. Indiquant dans ce même ordre d’idées que les participants à la Conférence d’Alger, en question «ont souligné, en particulier, la gravité du problème et le besoin de mieux cerner ce phénomène, et d’organiser la coopération internationale pour sa prise en charge effective», a-t-il-déclaré. «Notre responsabilité commune nous impose de nous munir des outils les plus performants de prévention et de lutte contre l’idéologie de la violence et contre les méthodes subversives de recrutement», avant d’ajouter, «qui ciblent, en priorité, la frange la plus fragile de la jeunesse», a-t-il précisé.
Karima Bennour

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