Plus de trois mois après la décapitation du touriste français, Hervé Gourdel, enlevé par un groupe terroriste, se réclamant de la nébuleuse de l’État islamique Daesh, dans les maquis de Kabylie, le corps de cet alpiniste a été retrouvé, jeudi dernier, par les éléments de l’armée dans les monts du Djurdjura, et plus précisément dans la daïra de Aïn-el-Hammam, à 50 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, suite à des informations fournies par un terroriste, capturé dans la région.
La gendarmerie, les militaires, la police scientifique et les autorités judiciaires se sont dépêchés sur les lieux, où a été déterrée la dépouille de Gourdel, transférée à Alger pour les besoins des analyses ADN, à l’Institut de criminologie de la Gendarmerie nationale de Bouchaoui. Les opérations de l’ANP, menées par plusieurs milliers de militaires, ont abouti, en octobre dernier, à découvrir le campement des djihadistes, et d’y récupérer des armes, des téléphones et des munitions, laissés par les auteurs de l’exécution de ce guide de montagne. Et, depuis, de nombreux membres du groupe ont été mis hors d’état de nuire par l’Armée, qui a réussi également à éliminer l’émir Abdelmalek Gouri, dans une embuscade à Boumerdès, en octobre dernier. Par ailleurs, un communiqué du ministère de la Défense précise que «suite à l’exploitation des renseignements fournis par un terroriste arrêté, un détachement des forces de l’Armée nationale populaire, relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou, 1re Région militaire, après une opération de fouille et de recherche, menée au niveau du lieudit Tabounecht-Abi-Youcef, près d’Iferhounen, daïra d’Aïn-el- Hammam, a retrouvé, aujourd’hui 15 janvier 2015, à 10h du matin, l’endroit d’enterrement de la dépouille du ressortissant français, Hervé Gourdel, enlevé le 21 septembre 2014 par un groupe terroriste. L’opération de déterrement de la dépouille s’est effectuée en présence des représentants du ministère public, des éléments de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, avant de procéder à la confirmation de son identité, à travers les analyses d’ADN”, ajoute le même document.
M. Yassini