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Asphyxie au gaz monoxyde de carbone à Bouira : 45 victimes dont quatre décès durant le mois de janvier

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En dépit des multiples campagnes de sensibilisation qu’organisent chaque année, à l’approche de la saison hivernale, par les services de la santé et ceux de la Protection civile le nombre des victimes d’asphyxie au gaz de monoxyde de carbone augmente d’année en année dans la wilaya de Bouira.
En effet, les services concernés de la wilaya ont enregistré durant, le seul mois de janvier en cours, pas moins de 45 victimes d’asphyxie au gaz monoxyde de carbone dont trois membres d’une même famille ont rendu l’âme. Le dernier accident a été enregistré ce vendredi, 27 janvier, dans la commune d’El Masdour relevant de la daïra de Sour El Ghozlane au sud de Bouira, lorsque trois membres d’une même famille, un père et ses deux enfants ont été asphyxiés au gaz monoxyde de carbone que dégageait une poêle à bois qu’ils utilisaient pour le chauffage. Les victimes de cet accident ont été découvertes dans leur chambre par des voisins. Évacuées vers les urgences de l’EPH de Sour El Ghozlane les victimes ont été gardées en observation durant toute la journée du samedi avant que les médecins de garde leur ont donné la permission de rentrer chez eux. Deux jours auparavant un autre accident du même genre a été enregistré dans une école primaire dans la localité d’Iallouachène relevant de la commune d’Ath Laaziz à une dizaine de kilomètres au nord de Bouira. Ici se sont pas moins de 17 élèves dont l’âge varie entre 9 et 12 ans qui ont été asphyxiés au gaz de monoxyde de carbone que dégageait la poêle à mazout qui servait pour le chauffage. Selon les premiers éléments de l’enquête diligentée par les services concernés la raison de l’accident était la défaillance du système d’évacuation des gazes brûlés de la poêle utilisée pour le chauffage Dans la classe. Les 17 écoliers ont été évacués aux services des urgences de l’établissement hospitalier Mohamed Boudiaf du chef-lieu de la wilaya de Bouira où ils ont reçu les soins nécessaires avant de rentrer chez eux quelques heures après leur admission dans la même enceinte hospitalière. Sept jours plutôt soit le 20 janvier en cours, une famille composée de quatre personnes le père âgé de 44, la maman âgée de 35 et leur deux enfants une fille de 11 ans et un petit garçon de 4 ans, a été décimée par le gaz de monoxyde de carbone. Les corps sans âmes de cette malheureuse famille ont été retrouvés par des proches qui ont été contraints de forcer la porte de la maison après avoir aperçu leur absence. Alertés par les voisins les éléments de protection de la commune de Chellala al Adhra, relevant de la wilaya voisine de Médea, ainsi que les éléments de la gendarmerie de la commune de Ridane se sont rendus sur les lieux du drame. Après avoir effectué un constat sur place, les corps sans vie des victimes ont été évacués vers l’EPH de Médéa.
Le procureur de la République près le tribunal d’Ain Bessem, qui a été informé de ce drame avait ordonné l’ouverture d’une enquête et d’effectuer des autopsies sur les corps afin de connaitre les raisons exactes de la mort. Les résultats de l’autopsie, selon des sources locales indiquaient que les victimes ont été tuées par le gaz de monoxyde de carbone que dégageait la poêle qu’elles utilisaient pour le chauffage. Soulignons que le nombre de victimes enregistrées durant la même période durant l’année écoulée était de 21 personnes de différents âges ce qui fait que le nombre de victimes est multiplié par deux cette année pour atteindre 45 victimes. Il importe de souligner en outre que les services de la protection ont organisé ces deux derniers mois plusieurs campagnes de sensibilisation contre les risques d’asphyxies. La dernière campagne du genre en date a été organisée du 10 au 12 janvier derniers au lycée d’Al Masdour relevant de la daïra de Sour El Ghozlane au sud de Bouira. les principales raisons de ces accidents restent la défaillance des systèmes d’évacuation le manque d’aération mais aussi la mauvaise qualité des appareils de chauffage utilisés.
Omar Soualah

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