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ARRêTéES à 82,12 MILLIARDS USD à FIN NOVEMBRE : La fonte des réserves de change s’accélère

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Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal est revenu, hier, lors de son intervention à l’APN, sur la situation économique du pays, notamment après le recours au financement non conventionnel et son impact sur l’inflation et la liquidité bancaire.

Affirmant que le recours au financement non conventionnel a permis d’augmenter la liquidité bancaire, le gouverneur de la BA a souligné la nécessité de continuer à assurer la stabilité des prix dans un environnement marqué par le surplus de liquidités substantiel et persistant. Chiffres à l’appui, il a affirmé que le montant des titres émis dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel, lancé fin 2017 suite à l’amendement de la loi relative à la monnaie et au crédit, s’est établi à 4 005 milliards de DA à fin septembre 2018, avec l’inscription en novembre dernier, d’une nouvelle demande de financement de 1187,2 milliards de DA «non exploités à ce jour». «Le montant des titres prévus pour novembre 2018 dans le cadre du financement non conventionnel est de l’ordre de 1187,2 milliards de DA», a déclaré, hier, le gouverneur devant les députés, lors d’une séance plénière consacrée à la présentation et au débat du rapport annuel de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire du pays. Tout en rappelant que le montant des titres émis depuis le début de ce mode de financement est de 4.005 MDS de DA, le gouverneur a précisé que ce montant a été réparti entre 1 470 milliards de DA destinés à couvrir le déficit du Trésor public, et 2 264 de DA pour financer la dette publique.
En comptant le montant des titres émis dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel à fin septembre (4 005 milliards de DA) et le
montant de 1187,2 milliards de DA, demandé en novembre, « mais pas encore exploité », le taux de financement non conventionnel par rapport au produit intérieur brut (PIB) représente près de 28%, a précisé M. Loukal.
Donnant davantage de précisions, il a affirmé que les titres émis au quatrième trimestre de 2017, sont de l’ordre de 2185 milliards de dinars et 1400 milliards de dinars au premier trimestre de 2018. Pour les 2185 milliards de DA, il a expliqué que 570 MDA étaient destinés pour financer le déficit du Trésor en 2017, 354 milliards de dinars destinés au FNI, 452 milliards de dinars pour le paiement de la dette de Sonatrach et 545 MDA pour la dette de Sonelgaz. à cela s’ajoutent, 264 MDA pour le remboursement de la première tranche de l’emprunt obligataire. En ce qui concerne le montant tiré au premier trimestre 2018, à savoir 1400 MDA, Loukal a précisé que 900 MDA étaient destinés à couvrir le déficit du Trésor, tandis que 500 MDA ont été réservés pour la CNR. En septembre 2018, la Banque d’Algérie a encore émis 420 milliards de DA, dont 100 milliards de DA pour le remboursement de la dette de Sonelgaz auprès du CPA, 320 MDA pour le FNI qui va emprunter ce montant pour le financement des logements

Les réserves de change fondent comme neige au soleil
Par ailleurs, abordant la question de la baisse des réserves de change, le gouverneur de la Banque d’Algérie a fait savoir, que celles-ci ont encore baissé pour s’établir à 82,12 milliards de dollars à fin novembre contre 97,33 milliards de dollars à fin 2017, ce qui représente une baisse de 15,21 milliards de dollars en onze mois. Le responsable a expliqué que cette tendance baissière est due à la hausse de la valeur du dollar face à l’euro.
Le même responsable avait annoncé en février dernier que les réserves de change ont baissé de 16,8 milliards de dollars entre fin 2016 et fin 2017. Les matelas de changes de l’Algérie sont passés de 194 milliards de dollars en 2013 à 178 milliards en 2014, pour finir l’année dernière avec 97,3 milliards. « Le recul des réserves de change s’explique par la chute des prix du pétrole entamée à la deuxième moitié de 2014, lesquels sont passés de 117 dollars/baril à seulement 27 dollars en février 2016, pour rebondir à plus de 54 dollars en 2017 », a encore précisé le responsable, notant néanmoins que le prix moyen du pétrole s’est stabilisé à 72.7 dollars au cours des neufs premiers mois de l’année.
L’autre facteur qui a contribué à l’accélération de l’érosion des réserves est le montant élevé de la facture des importations. Selon Loukal, la facture des importations s’est établie à 30.3 milliards de dollars durant les neufs premiers mois de l’année, tandis que les exportations hors hydrocarbures sont de l’ordre de 1.58 milliard de dollars seulement.
Lamia Boufassa

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