Alors qu’une assemblée générale était annoncée par les représentants du syndicat et les travailleurs d’ArcelorMittal Pipes and Tubes Algéria (AMPTA), dans un climat marqué par une vive tension accentuée par les affrontements enregistrés entre des grévistes ayant voulu entrer à l’entreprise et les agents de la société de gardiennage (SGS), tout semble être reporté à une date sine die. Ce statu quo qui en dit long sur le mal qui ronge cet ancien fleuron de l’industrie est relevé, alors que chacune des deux parties en conflit (direction générale/Syndicalistes) campe sur ses positions. D’autant que ces derniers affrontements avaient fait des blessés de part et d’autre. Plus d’une quinzaine, assure-t-on, s’ensuivit, un dépôt de plainte contre ceux qui sont pointés du doigt comme étant les auteurs présumés de coups et blessures à l’arme blanche. Si du coté de la DG, le ton s’est élev pour dénoncer le comportement irresponsable de ceux qui, à leurs yeux ne représentent plus les travailleurs, les représentants du syndicat, ont été licenciés et qu’un dispositif sécuritaire est déployé à travers l’ensemble des accès de l’usine. Ainsi, les actionnaires, le conseil d’administration et la direction générale d’ArcelorMittal Pipes & Tubes Algeria (Ampta) de Annaba soutiennent que : «Les pertes générées par cette grève et les violences constatées ne peuvent plus être tolérées, et dorénavant, aucune souplesse ne sera envisagée dans le traitement de cette crise». Le syndicat d’entreprise ArcelorMittal Algeria, qui abrite l’unité Ampta au sein de son complexe, avance qu’ils refuse catégoriquement la mise en banqueroute du complexe, qui est un bien public et non privé. L’on apprend également qu’un remous est signalé et qu’il semblerait que le secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal aurait fait l’objet d’un retrait de confiance. Le ciel s’est davantage obscurci au sein de l’usine depuis que les travailleurs ont affiché leur volonté d’aller jusqu’au bout pour la satisfaction de leurs revendications au nombre de 22. En dépit du retour au calme, la tension est ressentie.
Khadidja B.
