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Après une amélioration durant le dernier trimestre 2014 : l’activité industrielle replonge dans la récession

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La baisse de l’activité industrielle en Algérie est due à l’insuffisance de l’approvisionnement en matières premières, la vétusté de l’équipement et le manque de pièces de rechange, les difficultés à recruter des cadres et des agents de maîtrise et un niveau de qualification du personnel faible, et les départs en congé, selon l’ONS. Ainsi, d’après une enquête réalisée par l’Office national des statistiques (ONS), l’activité industrielle a baissé, durant le 1er trimestre 2015, dans le secteur public et a demeuré relativement stable pour celui du privé au 1er trimestre 2015. L’enquête en question, qui porte, sur la situation et les perspectives dans l’industrie nationale a fait état de plus de 60% des entreprises publiques et 43% de celles du privé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75%, précisent les résultats de l’enquête qui a touché 740 entreprises composées de 340 sociétés publiques et 400 privées.
Comme dit en haut, le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée. En effet, plus de 56% des enquêtés du secteur public et près de 12% de ceux du privé évoquent des difficultés en matières, ce qui a provoqué des ruptures de stocks pour plus de 46% des entreprises publiques et de près de 30% des entreprises privées touchées par l’enquête, causant des arrêts de travail allant jusqu’a 30 jours. Aussi, près de 40% des représentants des deux secteurs ont déclaré avoir enregistré des pannes d’électricité, causant des arrêts de travail de moins de six jours pour la majorité des concernés. Par ailleurs, et toujours selon l’enquête de l’ONS, la demande en produits fabriqués a légèrement baissé, selon les chefs d’entreprises publiques, contrairement à ceux du privé qui ont déclaré une hausse durant les trois premiers mois de 2015.
En raison de la vétusté et des problèmes de maintenance de l’équipement, près de 50% des entreprises publiques et près de 55% de celles du privé ont enregistré des pannes, engendrant des arrêts de travail allant jusqu’a 30 jours pour les premiers et n’ont pas excédé les six jours pour les seconds. Selon les résultats de l’enquête, la majorité des entreprises des deux secteurs ont remis en marche leurs équipements après des pannes. Par ailleurs, plus de 65% d’industriels du public ont procédé à des renouvellements partiels et plus de 40% de ceux du privé ont effectué des extensions. Presque la totalité des chefs d’entreprises touchés par l’enquête ont déclaré pouvoir produire davantage en renouvelant l’équipement et sans embauche supplémentaire. Quant à l’état de la trésorerie des entreprises, il a été jugé « bon » par plus de 32% des gestionnaires du secteur public et par plus de 65% de ceux du privé. Toutefois, l’allongement des délais de remboursement, le ralentissement de la demande et la rigidité des prix ont continué d’influer sur la trésorerie des entreprises. Plus de 20% des entreprises publiques et près de 30% de celles du privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n’a pas trouvé de difficultés à les contracter, selon les résultats de cette enquête.
Moins d’embauche, moins de qualifications. Certes l’activité industrielle s’est légèrement améliorée dans le secteur privé. Toutefois, le nombre des effectifs a poursuivi sa tendance à la baisse, et ce dans les deux secteurs, privé et public. Néanmoins, cette baisse a été plus prononcée dans le secteur public du fait, essentiellement, des départs à la retraite du personnel lequel n’a pas été renouvelé. En effet, en chiffres, prés de 50% des chefs d’entreprises publiques et près de 20% de ceux du privé ont jugé que le niveau de qualification des travailleurs est « insuffisant ». La majorité des chefs d’entreprises enquêtés des deux secteurs ont affirmé avoir trouvé des difficultés à recruter du personnel, notamment d’encadrement et de maîtrise et ont déclaré ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire. Le taux d’absentéisme a été inférieur comparativement au dernier trimestre 2014, selon 40% des enquêtés du secteur public et plus de 20% de ceux du privé. Par ailleurs, pour ce qui est des conflits sociaux, près de 35% du potentiel de production du secteur public ont connu des arrêts de travail inférieurs à six jours pour la majorité des concernés.
Une chose est sûre, l’enquête révèle que la machine industrielle algérienne est toujours mal huilée et que l’entrave majeure qui freine cette activité aussi névralgique soit-elle réside dans l’absence d’une stratégie claire en la matière. Il faut dire qu’en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics en vue d’encourager ce secteur devenu au fil du temps marginal de par sa contribution au PIB et indésirable de par son inattractivité des investisseurs, donnent plus ou moins satisfaction.
Lamia Boufassa

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