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Après son exclusion du FFS : Un élan de solidarité de militants avec Rachid Halet

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Le Front des forces socialistes (FFS) s’est enlisé dans une crise qui risque de compromettre son avenir sur la scène politique. L’exclusion de Rachid Halet de l’Instance présidentielle en fait cas, et peut constituer un nouveau tournant pour le parti, fondé par feu Hocine Aït-Ahmed. Le mis en cause dénonce «un putsch», et cible nommément les auteurs derrière le «complot». En revanche, Halet peut désormais compter sur le soutien de militants et autres cadres «stupéfaits» par une telle décision, prise sous couvert de la Commission nationale de médiation.

Aussitôt la nouvelle tombée, un élan de solidarité s’est constitué autour de lui, dont les initiateurs dénoncent une décision «arbitraire» prise à l’encontre d’un camarade. Dans un communiqué diffusé sur la Toile, un groupe de militants, se réclamant des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaia et de Bouira, a indiqué avoir tenu une réunion, avant-hier soir, pour débattre de «la crise politique» prévalant au sein du FFS. Aussi, il était question de se pencher sur l’affaire du «putsch orchestré contre le parti et le militant Rachid Halet», a-t-il écrit. Ces militants ont dénoncé «un coup de force», qu’ils considèrent «de trahison» des principes et du combat du FFS, et d’une tentative de «sa confiscation». À rappeler que, après la polémique née de «l’affaire Halet», plus d’une centaine de militants ont lancé, la semaine dernière, une initiative à même de soutenir leur camarade, désormais, évincé de l’instance suprême collégiale du parti cher à «Si l’Hocine». En effet, cette commission a scellé le sort du député et haut cadre du parti, avant-hier, alors que les rumeurs sur son exclusion ont fait déjà couler flot d’encre, quelques jours auparavant. Accusé de tenir des propos à l’encontre de la ligne directrice du parti, Rachid Halet qui était élu lors du 5e congrès de mai 2013, en compagnie des quatre autres membres du Présidium, pour présider aux destinées du FFS -après le retrait du regretté leader charismatique, Hocine Aït Ahmed- est pris au dépourvu par trois de ses compères. Du coup, il se retrouve hors-circuit, même s’il n’a pas attendu le sort final qui lui a été réservé, pour dénoncer, quelques jours plutôt, les noms de ses détracteurs qui étaient à l’origine de sa mise à l’écart. Il cite Chérifi Mohand-Amokrane, Ali Laskri et Aziz Balloul, trois membres de l’Instance présidentielle derrière «ce putsch», préparé depuis des mois, a révélé le mis en cause. En revanche, il a épargné la responsabilité de Saïda Ichalamen, également membre de cette instance, dans cette affaire qui n’a pas encore révélé tous ses soubassements. Dans sa déclaration rendue publique aussitôt que la commission organique ait statué sur son cas, Halet, qui n’a pas sa langue dans la poche, a défendu son statut de membre «inamovible», à l’instar de ses pairs siégeant au sein de l’instance collégiale. De par ce que lui confèrent les prérogatives statutaires et l’immunité politique, dont il jouit en tant que membre du Présidium, Halet rappelle qu’il est comptable uniquement devant le prochain congrès de son parti. En plus des trois membres cités, le mis en cause accuse le coordinateur du comité d’éthique, Karim Balloul, ainsi que Salima Ghezali, conseillère de l’instance présidentielle, d’avoir été chargés d’«exécuter cette machination». Et d’ajouter à l’endroit des trois de ses compères de l’instance collégiale, qu’il qualifie d’un «de putschistes qui s’érigent en direction parallèle», d’avoir exercé la pression sur la commission de médiation dans cette entreprise. Même s’il a précisé que trois membres des onze, qui l’a composent, ont refusé d’être impliqués dans ce «coup de force». Même le député de Béjaia, Chafaâ Bouiche, n’a pas échappé au procès de la désormais persona non grata des membres de «l’instance parallèle». Il accuse son adversaire de faire partie de «la clique» qui mène le bateau FFS vers le naufrage, et dont il réclame le départ. Un départ qui constitue une issue salvatrice pour l’avenir du parti et une exigence qui requièrt la réaction des instances organiques, a conseillé la tête pensante de l’ex-formation politique de «Dda L’Hocine».

Un conseil national sous haute tension
Quant à la décision de l’écarter de la haute instance dirigeante lui-même, Halet estime qu’elle constitue une «épuration injuste… une judiciarition du politique et des pratiques staliniennes». Tout en rejetant le verdict de la commission de médiation, le cadre du FFS refuse d’abdiquer politiquement, encore moins renoncer à son mandat de membre du Présidium.
Du moins, pas avant le prochain 6e congrès. Grave encore, il estime que ce même groupe est animé par des velléités inavouées, consistant, selon lui, à repositionner le parti «en vue d’un rapprochement probable avec certains segments du pouvoir». Au-delà des griefs retenus contre ses compères du Présidium, Halet accuse «les putschistes» de vouloir déstabiliser le FFS, sous forme d’une «stabilisation» cousue «à leur seul profit personnel». En attendant le prochain Conseil national de vendredi prochain, lors duquel il sera question de débattre de la participation ou non, du FFS aux prochaines législatives de 2017, les tensions montent d’un cran. Et pour cause, au moment où la direction politique fait comme si de rien n’était, des militants et autres cadres du parti ont lancé un appel pour occuper le siège national, à l’occasion de cette réunion. Une action pacifique qui se veut à la fois un soutien à Halet et l’expression de mécontentement sur la crise qui couve au sein du parti.
Farid Guellil

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