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Après son brillant parcours en Coupe de la CAF : Le MO Béjaïa, le calice jusqu’à la lie

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Dur réveil pour les Béjaouis. La gueule de bois garantie. Aux oubliettes l’exploit continental, retour aux réalités du championnat d’Algérie, rebonjour les dégâts et une gestion administrative aux relents de scandale, la lutte féroce menée au sommet de la direction du club livrant au grand jour les difficultés d’un sigle auquel l’aventure africaine, pourtant admirablement conclue (un statut de finaliste pas à la portée du premier venue pour qui connaît les exigences des compétitions inter-club à l’échelle continentale) ne semble pas, loin s’en faut, rendu service.
Les «Crabes», qui, peuvent se targuer de figurer parmi les valeurs sûres de notre football ou ce qui se fait de mieux ces dernières saisons dans nos si critiquées compétitions (une mauvaise réputation que confirme une Ligue 1 «Mobilis» gangrenée par des violences endémiques et un nouveau technique frisant l’indigeste) éprouvant les pires difficultés à assumer une quelconque prétentions à rejouer les tout premiers rôles dans la course à la succession de l’USM Alger, le champion en titre. Un MOB dans la tourmente, pratiquement à terre et qui se surprend à limiter désormais ses ambitions à la seule survie. À limiter les dégâts, l’objectif immédiat s’arrêtant, faute de mieux, à une remontée en urgence au classement général provisoire, la position de lanterne rouge (bons derniers avec sept petites unités seulement au compteur après huit sorties seulement pour cause d’engagements internationaux avant d’aller, hier mardi, rendre visite à un surprenant onze de l’O Médéa ayant réussi quant à lui, dans une large mesure, son apprentissage parmi l’élite, lui qui y accède pour la 1ère fois de son histoire) n’étant pas pour arranger les choses pour une équipe déjà mal en point mentalement. Une mission qui passe par une bonne gestion du calendrier à l’orée de cette fin de phase «aller» pas faite pour rassurer au pied de Yemma Gouraya où les supporters s’impatientent. Mettent, ce qui n’est pas pour arranger les choses au sein d’un groupe particulièrement atteint, déstabilisé au plus haut point par l’incapacité manifeste de ses dirigeants à trouver un consensus et donc à rassurer les joueurs (une histoire de salaires et primes impayés traînant désespérément en longueur) et remettre le train en marche. Une formation durement éprouvée, genoux à terre, dans une drôle de posture renvoyée, pour l’instant, par un bilan proche du catastrophique qui lui vaut de fermer la marche dans la hiérarchie intra-muros. À gestion administrative nulle, une bonne gestion de la mise à jour du calendrier (avec 4 matches en moins, Ferhat et ses coéquipiers, s’ils reviennent évidemment bien dans la compétition, ont bien des raisons de se montrer optimistes en rattrapant le déficit en points et gagner ainsi quelques places, se rapprocher carrément du podium et regagner en confiance) où il faudra cravacher dur. On n’en est pas encore là. Pire, la tâche s’annonce plus qu’ardue, compliquée, notamment (verdict mérité en revoyant les images désolantes et les scènes de violences inouïes qui ont fait le tour des réseaux sociaux, avant, pendant et après la réception du MC Oran conclue par un nul qui n’arrange pas les affaires des locaux) par l’obligation qui est faite aux «Vert et Noir» de recevoir ses prochains adversaires pour les quatre prochaines rencontres (c’est ce que vient de décider la Commission de Discipline de la LFP qui aura eu, comme attendu, vu la gravité des faits reprochés, la maintrès lourde en prononçant des sanctions sans appel) sans la présence de ses bruyants supporters (qui ne leur rendent pas service au passage alors que, et dans ces moments difficiles, ils ont tant besoin autant de leur réconfort que de leur renfort), dont deux, loin de leurs bases et dans des stades vides. Dans une mauvaise passe, le MO BÉjaïa, qui boit le calice jusqu’à la lie, et qui paye cash les dissensions et perpétuelles luttes intestines empoisonnant la vie d’un sigle en besoin de sérénité et méritant un meilleur sort pour avoir représenté dignement les couleurs nationales en ne tombant qu’en finale face à l’incontestable N°1 africain, le redoutable et redouté TP Mazembe (Congo), n’est pas au bout de ses peines. À trois petites encablures du baisser de rideau de la première partie d’un championnat déroutant d’inconstance, ouvert comme toujours sur tous les scénarios, les favoris à la couronne comme les candidats potentiels à la relégation restant aussi nombreux qu’imprévisibles, du côté de la Soummam, la tendance n’est pas à l’optimisme, son club phare n’inspirant pas à la confiance avec un bilan plus que mitigé. À la source de bien des peurs, confirmation nous étant données (un comportement à dénoncer) par cette réaction violente d’une partie du public local qui vaut à ses favoris de nouvelles interrogations, des craintes justifiées, quant à leur avenir immédiat. Urgence absolue signalée pour un sigle méritant une meilleure attention. Mieux. Gageons que l’horizon ne tardera pas à se dégager, l’équipe retournant à ses bonnes habitudes de jouer (elle en a les moyens et elle l’a prouvé, nous rappellent ses inconditionnels, ces trois dernières années où elle a décroché la place de vice-championne d’Algérie qui lui ouvrira la route de l’Afrique avec les honneurs que l’on sait maintenant, et une Coupe d’Algérie dans l’escarcelle) aux gros bras nationaux. Du côté de Yemma Gouraya, on y croit fermement en tout cas, en allumant des bougies pour arrêter l’hémorragie, sortir de la mauvaise passe et éloigner les mauvais sorts. Eviter une descente aux enfers malheureusement inscrite à la logique d’une gestion des affaires à revoir. En commençant par s’entendre sur le minimum syndical, qui est le retour au calme au plus haut niveau de ses dirigeants. Pas une mince affaire pour qui connaît le «respect» mutuel ressortant des informations en provenance d’une maison sens dessus- dessous et qui a besoin de calme. On ne peut que constater les dégâts qui parlent d’eux-mêmes. À voir…
Par Azouaou Aghilès

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