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APRÈS LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS POLITIQUES : Des partis d’opposition prévoient un vendredi mobilisateur

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Ces deux derniers jours ont été marqués par de nouveaux développements de la situation politique. Il y a la démission de Tayeb Belaïz du Conseil constitutionnel, son remplacement par Kamel Fenniche déjà contesté. Il y a aussi le dernier discours du chef de l’état-major de l’Armée, Ahmed Gaïd Salah, qui n’a que rappelé son «attachement» aux revendications du peuple quoiqu’il a évoqué l’ouverture «à toutes perspectives possibles», allant au-delà de la Constitution, entendre.

Si l’un des «4B» est parti, le peuple a demandé, depuis le 22 février dernier, dans des marches grandioses et pacifiques, le départ de toutes les figures et symboles du système. Contactés hier par nos soins, des partis de l’opposition, tels Jil Jadid, le PT et le FFS, nous ont affirmé la continuité du mouvement jusqu’à faire aboutir es les revendications du peuple. «Le 9e vendredi sera plus mobilisateur autour d’un seul mot d’ordre ‘’yatnahaw gaâ’’ (Qu’ils partent tous)!», s’expriment-ils.

Sofiane Djilali : «Il y’aura autant de monde que les vendredis précédents»
«On est toujours dans le flou. Le peuple ne comprend pas exactement ce qui se passe et la demande du départ du Premier ministre et de Bensalah est toujours revendiquée», déclare Sofiane Djilali, président de Jil Jadid. Selon lui, la démission de Belaïz a été contrebalancée par la nomination de Fenniche, le nouveau président du Conseil constitutionnel. «Après demain (déclaration faite hier : Ndlr), il y aura autant de monde que les vendredis précédents. On reste sur le même mot d’ordre «Yatnahaw gaâ» (Qu’ils partent tous)!», car on est encore dans la même situation», explique notre interlocuteur. Le chef de Jil Jadid, au sujet du dernier discours du chef de l’état-major, Gaïd Salah, estime qu’il «n’y a pas de doute qu’il sera ciblé vendredi par des slogans s’il devient lui-même un obstacle. Tant qu’il n’y a pas de transition officielle et il n’y a pas de noms proposés pour gérer cette période, le mouvement sera plus mobilisateur jusqu’au départ du régime», a-t-il conclu.

Nadia Chouitem (PT) : «Des signes annonciateurs d’un mouvement plus grandiose»
Pour la députée du Parti des travailleurs (PT), Nadia Chouitem, la marche de demain sera la continuité des autres actions des vendredis passés. «Ce qui s’est passé hier et avant-hier par la mobilisation grandiose des étudiants, à l’échelle nationale, et le rassemblement des travailleurs au niveau de l’UGTA est un signe qui prédit un mouvement de vendredi plus grandiose», a affirmé notre interlocutrice, qui a renvoyé au seul mot d’ordre «Trouhou gaâ (Vous allez tous partir) !» La députée du parti dirigé par Louisa Hanoune rappelle, par ailleurs, que «la seule sortie de crise est d’aller vers une Constituante afin que le peuple se réapproprie sa souveraineté.»

Hakim Belahcel, PS du FFS : «Ca sera une continuité du mouvement»
De son côté, Hakim Belahcel, Premier secrétaire du FFS, nous a déclaré que le pouvoir a pris le mouvement populaire pacifique, entamé le 22 février, avec légèreté. «Le peuple algérien a demandé toujours à ce qu’il y ait un changement radical. Après demain (vendredi), il y aura une forte mobilisation, ça sera une continuité du mouvement». Pour le FFS, la mise en place d’une Constituante «est la solution» pour l’édification d’un État de droit.

Fatehi Gheres (MDS) :  «Gaïd Salah doit partir !»
Demain (vendredi) on assistera à une marche grandiose qui sera la continuité des précédentes, entamées depuis le 22 février. Un seul mot d’ordre sera levé: «Trouhou gaâ (Vous allez tous partir) !», y compris Gaïd Salah», nous a affirmé, hier, le porte-parole du Mouvement démocratique et social (MDS), Fatehi Gheres.
Le militant du parti communiste ajoute qu’«après les pratiques et le recours a l’usage des moyens de répression à l’encontre des manifestants pacifiques, Gaïd Salah doit partir, car il représente une figure du système de Bouteflika».
Quant à la nomination de Kamel Feniche à la tête du CC, Ghares la qualifie d’une «chirurgie esthétique pour embellir le visage du système».
Propos recueillis par Sarah Oubraham

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