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Après le conclave de Niamey des pays voisins de la Libye : Cap sur les réunions du Caire et d’Addis-Abeba

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A moins d’une semaine de la tenue de la tripartite regroupant l’Union africaine (UA), les Nations unies (ONU) et de la Ligue arabe (LA) sur la Libye, ses voisins, l’Algérie, l’Egypte, le Niger, le Soudan, le Tchad et la Tunisie- en conclave mercredi dernier, à Niamey, ont demandé à la communauté internationale à être, plus impliquée et écouter, dans la résolution de la crise libyenne.
Réitérant, à partir de la capitale nigériane, leur ferme opposition à toute intervention étrangère en Libye, c’est à Addis-Abeba, que les pays voisins de la Libye se retrouveront, fin octobre ou début novembre prochain, pour se réunir avec le Comité des chefs d’état de l’UA sur la Libye. Après l’accélération des événements sur le terrain libyen, notamment depuis, la prise de contrôle du croissant pétrolier libyen, par les forces du général Haftar et l’offensive militaire des forces de Fayez Serraj à Syrte, contre les terroristes à Syrte, bouleversant ainsi les donnes politiques, une dynamique politico-diplomatique s’en est suivie, sur les plans international, continental et régional, sur la Libye, plongée depuis six ans dans une situation chaotique. La teneur du communiqué final du conclave des pays voisins de Libye, à Niamey, sonne comme un rappel à l’ordre à l’adresse de certains acteurs sur la scène internationale, s’activant à contre sens des efforts en cours pour une solution politique en Libye, qui doit être « plus inclusif» est-il précisé, et l’exclusion des groupes terroristes. Réitérant leur « refus de toute intervention militaire étrangère en Libye», les pays voisins ont appelé «les états et les organisations qui veulent contribuer à une sortie de crise » est-il souligné, «à tenir compte de leur évaluation, de leur position et de leurs vues dans la conduite de toute initiative» ont précisé les chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye.
Des précisions de taille au vue, comme l’a rappelé pertinemment le chef de la diplomatie nigérienne Ibrahim, déclarant dans ce sens que les pays voisins à la Libye, « sont les premiers à subir les conséquences » du chaos dans lequel a été plongé ce pays depuis plus de cinq ans. De son côté Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des états arabes, a mis en garde contre «l’absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye» qui sont, a-t-il poursuivi «porteurs de graves menaces et servent directement le seul agenda du terrorisme et ses connexions liées au crime organisé et à toutes les formes de trafic transfrontalier» constituant a-t-il indiqué «une atteinte directe et éminente à la paix et à la stabilité non seulement de la Libye mais aussi de tous ses voisins» a prévenu Messahel. Le conclave des pays frontaliers à la Libye, à Niamey, s’est tenu, faut –il le noter, avant deux réunions importantes sur la Libye, celle de la tripartite ONU -UA -LA, prévue, mardi prochain, au Caire et la rencontre d’Addis Abeba, fin mois courant ou début novembre prochain, regroupant les représentants de l’Algérie, l’Egypte, le Niger, le Soudan, le Tchad et la Tunisie et le comité des Chefs d’Etats de l’UA. Une dynamique politico-diplomatique dont les pays voisins de la Libye sont dûment représentés, à l’ONU, comme à l’UA ainsi qu’au sein de la Ligue arabe, qui devra constituer le cadre pour conforter les efforts engagés en vue d’amener les Libyens outre à dépasser leurs divergences mais à se surpasser en vue de prémunir la Libye et son peuple du pire scénario, dont la partition du pays, qui risque de surgir du désordre et du chaos libyen ainsi que de l’incapacité des acteurs libyens à dépasser leurs divergences.
Karima Bennour

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