En soutenant le pouvoir en place bec et ongles, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli n’a pas la moindre intention de mordre la main qui le fait nourrir. La position du SG de l’ANR est donc très claire vis-à-vis du président de la République, et ce, malgré qu’il a suspendu son mandat courant. « Je suis un homme de principe, et je soutiens Bouteflika par conviction et je l’assume pleinement, même si je ne resterai pas à la tête de mon parti », estime Sahli. Animant une conférence de presse, hier, au siège du parti à Alger, au cours de laquelle Sahli est revenu sur plusieurs sujets, notamment celui ayant trait aux revendications du peuple.
D’emblée, le conférencier a rassuré que « le président de la République n’est pas mort, et plus aucun d’autre ne gère le pays à son nom », tout en avouant que « la Première République est terminée, mais je vous assure que c’est Bouteflika, lui-même, qui gouverne le pays.» Poursuit-il « si on va à la conférence nationale à laquelle a appelé le Président, notre parti propose à Bouteflika de rester Président durant la période de transition entre 03 et 06 mois. Et là je veux souligner quelques raisons ; le Président a laissé son avenir derrière lui, et il n’a jamais dit qu’il va gérer cette période de transition, alors que nous souhaitons qu’il le fasse. Aussi, il a assuré pendant 20 ans, l’équilibre dans tous les secteurs, on veut qu’il assure la transition générationnelle, de la génération de novembre qui a beaucoup donné pour le pays vers la génération de l’indépendance », affirme le SG de l’ANR, avant de signaler « pour passer d’un président du charisme d’Abdelaziz Bouteflika vers un président jeune ce n’est pas facile», estime Sahli qui recommande d’opérer cette transition avec «souplesse ». Par ailleurs, Belkacem Sahli a salué «la réponse sage du président de la République aux revendications, pour le changement soulevées durant les marches populaires. » À ce propos, il dira « parmi les revendications du peuple, je cite la réclamation du départ du gouvernement, là je dirai que Bouteflika a réussi dans une part lorsqu’il a opéré des changements au sein du gouvernement, mais il a échoué, à mon avis, de choisir une bonne alternative », ajoutant « cela ne veut pas dire que Noureddine Bedoui n’est pas bon, au contraire il est compétent et propre, mais cette période nécessite des hommes consensuel, et ce n’est pas de quelqu’un qui est dans le système. Même s’ils nous font appel pour occuper ce poste, on va le décliner », dit-il. Interrogé sur la mission du ministre des Affaires étrangères, et vice-Premier ministre, Ramttan Lamamra, prévue aujourd’hui à Moscou (Russie), le SG de l’ANR a précisé que « Lamamra s’est rendu en Russie dans un cadre de sa mission, et que cette visite n’a rien à voir avec ce qui se passe en Algérie, comme ils ont dit certains politiciens qu’il va apporter l’appui de l’étranger pour l’imposer sur le peuple algérien. »
Med Wali
