Accueil ACTUALITÉ AMINATOU HAIDER : Obligation de fermer le passage illégal d’El-Guerguerat  

AMINATOU HAIDER : Obligation de fermer le passage illégal d’El-Guerguerat  

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La militante sahraouie, Aminatou Haidar a déclaré  que l’ONU avait l’obligation de fermer la brèche illégale d’El Guergarat, principal passage de la drogue marocaine. « L’ONU a l’obligation de fermer cette brèche illégale qui est  le principal passage de la dogue marocaine et autres crimes transfrontaliers », a tweeté la « Ghandi » du Sahara occidental. Aminatou Haidar a dénoncé cette brèche créée par le Maroc en violation de l’accord de cessez-le-feu, soulignant qu’elle constituait « un sérieux danger pour la paix dans la région ».  » Pire encore est l’incapacité de la Minurso de protéger les Sahraouis contre les violations marocaines, alors qu’elle court à la rescousse des intérêts de l’occupant, ce qui encourage le Maroc » à poursuivre l’occupation des territoires sahraouis et l’exploitation de ses ressources, a déploré l’activiste sahraouie, prix Nobel alternatif 2019. La militante sahraouie a exprimé son soutien à ses compatriotes qui observent depuis hier « un sit-in pacifique légitime » à El-Guergarat pour dénoncer ce passage illégal, s’interrogeant sur  » le rôle de la Minurso, incapable d’accomplir la mission pour laquelle elle a été créée » qui est « l’organisation d’un référendum d’autodétermination » au Sahara Occidental. Le crime organisé au Sahel continue d’évoluer principalement autour du haschich marocain, transitant via le passage d’El- Guergarat, localité située à l’extrême sud-ouest  du Sahara occidental,  a révélé un récent rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali, qui pointe du doigt « le manque de coopération » du Maroc en matière de lutte contre le trafic de drogues. Selon le document, « le flux de stupéfiants le plus régulier et le plus stable à travers le Mali reste celui de la résine de cannabis, ou haschich, en provenance du Maroc, qui transite par la Mauritanie et le Mali, puis par le Niger jusqu’en Libye ». Ce rapport final signé par le coordonnateur du Groupe d’experts sur le Mali, Albert Barume, relève que  » l’implication de groupes armés dans la criminalité organisée continue d’évoluer principalement autour du convoyeur de haschisch marocain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers au Mali ». Dans ce rapport adressé au président du Conseil de sécurité, le Coordonnateur, précise que « le Maroc n’a pas fourni au Groupe d’experts ou aux parties prenantes dans la région du Sahel des informations qui auraient pu permettre d’identifier les individus et entités qui approvisionnent en haschisch la région ». Pour rappel le  président sahraoui, Brahim Ghali, a demandé la fermeture immédiate du passage illégal d’El-Guergarat, ouvert par le Maroc dans cette zone tampon, administrée par l’ONU. Dans une lettre transmise aux membres du Conseil de sécurité, M. Ghali a souligné que le Front Polisario n’avait ni donné son accord pour l’ouverture de ce passage ni approuvé le « trafic commercial » dans cette région. Le président sahraoui a précisé que l’existence de cette brèche pour le trafic commercial constituait une violation des accords de cessez-le-feu et compromettait le concept de la zone tampon interdite à toute activité civile, affirmant que le Front Polisario n’acceptera pas les tentatives de la puissance occupante ou d’une tierce partie de normaliser la situation illégale à El-Guerguerat ou dans les territoires sahraouis occupés. Le président sahraoui a regretté que le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, n’ait pas fourni au Conseil de sécurité une vue complète et exacte de la situation à El-Guerguerat, rappelant que le passage illégal ouvert par le Maroc n’existait pas au moment de la mise en œuvre du cessez-le-feu le 6 septembre 1991, ni lors de la conclusion de l’accord militaire n° 1 entre la MINURSO et le Front Polisario le 24 décembre 1997.
M. Bendib

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