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ALORS QUE LES MÉNAGES APPRÉHENDENT UNE HAUSSE DES PRIX : Le gouvernement prépare activement le Ramadhan

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Au terme de réunions périodiques du gouvernement, incluant les secteurs liés aux marchés et à leur approvisionnement, des mesures exceptionnelles ont été prises pour le suivi de l’état des prix des denrées de base, le traitement des problématiques, ainsi que l’encadrement et le renforcement des administrations et instances compétentes, durant le prochain Ramadhan.

Parmi les grandes priorités actuelles du gouvernement, celle d’imposer, durant le prochain Ramadhan, un contrôle périodique soudain et strict, à travers la mise en place de cellules de vigilance, afin de diagnostiquer la situation actuelle des prix. Lutter contre les pratiques commerciales déloyales, et intervenir strictement aux différents niveaux des marchés de gros, des marchés de détail, des chambres froides et autres espaces commerciaux, sera le seul mot d’ordre des pouvoirs publics et de la société civile, durant tout ce mois de jeûne. En ce qui concerne l’application des différentes réglementations visées, des mesures judiciaires seront prises contre les commerçants qui augmentent injustement les prix, allant de la confiscation des marchandises à la fermeture administrative du magasin. Entre autres, les autorités ont mis en garde les spéculateurs contre les pratiques illégales, à même d’assurer la sécurité du consommateur et de préserver son pouvoir d’achat. Des instructions qui ont par ailleurs porté sur le respect des dispositions légales relatives à la concurrence, ainsi que la rigueur et la fermeté requises contre toutes pratiques perturbant le fonctionnement normal des marchés. Le sujet de l’approvisionnement et la régulation du marché pendant le mois de Ramadhan, avait fait l’objet d’une réunion du Conseil des ministres en février dernier. Le Président Tebboune avait ordonné la mise en place d’un dispositif de veille pour suivre le ravitaillement du marché en produits essentiels, et d’une coordination entre les différents organismes chargés de la protection du consommateur, telles les directions du commerce et les services communaux. À cet effet, il a été décidé d’importer de Colombie, plus de 20 000 tonnes de viande rouge, qui seront distribuées grâce à 114 points de vente, répartis à travers l’intégralité du territoire national. Selon le premier responsable du groupe public l’Algérienne des viandes rouges (Alviar), les Algériens pourront se procurer de la viande rouge au prix de 1200 dinars le kilogramme. Pour ce qui est des viandes blanches, les autorités promettent de plafonner le prix du kilo de poulet à 350 dinars grâce à l’arrivée sur le marché de 47 000 tonnes de viande blanche. L’ONAB devrait assurer un approvisionnement de 10 000 tonnes, alors que 37 000 tonnes supplémentaires seront assurées par des opérateurs privés soumis au contrôle sanitaire.

Éviter les scénarios des Ramadhans précédents
Certes, les campagnes de surveillance sont importantes pour réduire le contrôle des spéculateurs et des monopoles sur le produit de base, et certes, une mobilisation optimale des moyens de contrôle des marchés est en cours, mais selon les observateurs et les consommateurs, ce prochain mois sacré n’échappera pas à la flambée « illicite » des prix des produits alimentaires. En effet, durant les expériences précédentes, force est d’admettre que la série de mesures prises pour contrôler le marché et suivre de près les prix des matières premières, n’a pas produit de résultats tangibles, cela en dépit de la coordination entre les différents services concernés. Et malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour garantir une meilleure offre et stabilité des prix des produits de base, et l’ouverture de marchés de proximité, le Ramadhan 2022 n’a pas dérogé à la règle en termes de hausse des prix, notamment durant la première semaine.
Les pouvoirs publics n’ont pas réussi l’opération d’éradication du marché informel, et n’ont pas réussi à plafonner les marges bénéficiaires des commerçants de certains produits de première nécessité. Un marché parallèle, où ses acteurs se fixent en toute liberté une large marge bénéficiaire, et qui ne sont pas, de surcroît, assujettis à la moindre imposition.

C’est déjà la flambée dans les marchés
En attendant, la flambée des prix a déjà commencé, notamment pour les fruits et légumes. À titre d’exemple, l’oignon prend des ailes et se voit majoré à plus de 160 DA le kilogramme, et la tomate à 140 DA le kg.
En réalité, depuis plusieurs mois, les prix n’ont jamais cessé de grimper, pourtant, sur le plan officiel, tout est dans l’ordre et le marché national est approvisionné en quantités considérables de produits alimentaires de large consommation. La réalité du terrain risque d’être toute autre, et face à cette hausse vertigineuse des prix de plusieurs produits, les consommateurs algériens affichent une certaine anxiété. Une situation qui touche surtout les classes les plus pauvres, qui consacrent une grande partie de leur budget à l’achat des produits de première nécessité. À quelques jours de ce mois de piété et d’entraide, il est plus que jamais urgent de multiplier les contrôles, pour éviter que la première semaine du mois sacré ne connaisse une flambée des prix, et mettre ainsi à la portée des citoyens des produits à des prix raisonnables.
Pendant ce temps-là, la famille algérienne reste confrontée à la cherté de la vie et aux contraintes financières qui commencent dès le mois de jeûne, se poursuivent durant les fêtes de l’Aïd El-Fitr et El-Adha et la saison estivale jusqu’à la prochaine rentrée scolaire et sociale. Une situation qui risquerait d’impacter négativement sur les hausses des salaires et des retraites, versées la veille de Ramadhan, et aussi pour des centaines de milliers d’autres consommateurs non concernés par ces hausses de salaires, mais par les retombées du recul du pouvoir d’achat.
Ainsi, afin d’œuvrer pour le bon déroulement de cette période du Ramadhan qui approche à grand pas, il est important et d’une urgence absolue d’accorder à ce phénomène de la flambée des prix un intérêt particulier.
Hamid Si Ahmed  

ALLOCATION DE SOLIDARITÉ DU RAMADHAN
Plus de 2,4 millions de familles bénéficiaires
Le conseiller de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Djamel Rahim, a révélé que le nombre de personnes inscrites pour bénéficier de l’allocation de solidarité du mois de Ramadhan a dépassé les 2,4 millions de familles nécessiteuses. Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale chaîne I, Djamel Rahim a déclaré qu’une somme d’argent d’un montant de 10 000 dinars sera versée sur le compte des familles nécessiteuses et à faible revenu avant le mois sacré du Ramadhan. De nombreuses municipalités à travers le pays ont fini de dresser les listes des bénéficiaires de l’allocation de solidarité du mois de Ramadhan, et l’opération de versement sur les comptes des familles nécessiteuses identifiées a débuté jeudi passé.
S. O.

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