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Aïn Témouchent : un don de 24 millions d’euros pour poursuivre les prospections archéologiques à Sidi Younès

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Le mois du patrimoine a été consacré, cette année dans la wilaya d’Aïn Témouchent, à la recherche scientifique et archéologique que mène une délégation de chercheurs venue au début de la semaine en cours de l’université d’Alger 2, selon un communiqué de la wilaya cité par la cellule de communication, hier.

En fait, la promotion d’experts, composée de 25 experts et chercheurs en sciences humaines et archéologie, s’est rendue dans le territoire de Sidi Younes, relevant de la commune d’Aïn El Kihel (10 km au sud est d’Aïn Témouchent). à titre de rappel, Sidi Younès est saint-marabout dont le bassin versant gorgeait d’eau. Les autochtones parlent des sept sources de Sidi Younès qui surplombent et qui alimentaient la ville d’Aïn Témouchent dans les années antérieures à 1975. Entrant dans le cadre d’une mission de prospections archéologiques, le travail des chercheurs consiste à effectuer des fouilles sur le site de Sidi Younès qui s’étend sur plusieurs hectares, afin d’ élaborer la carte archéologique et historique de la wilaya d’Aïn Témouchent. Encore méconnu ce site fait l’objet d’une opération de recherche qui s’inscrit au titre du plan national de promotion du tourisme culturel matériel et immatériel, d’une part, et qui est dictée par la nécessité de savoir davantage ce que recèlent de nombreux sites potentiels existants sur le territoire de la wilaya, d’autre part. Ceci, indique notre source d’information, fait partie de la politique culturelle nationale prônée et qui vise à valoriser les sites archéologiques à même d’en faire des pôles culturels et touristiques de premier plan et d’une contribution avérée au développement du patrimoine local tant matériel qu’immatériel. Il est à rappeler, disent les ouvrages, « qu’un violent séisme secoua la région d’Aïn Témouchent au VII e siècle occasionnant des incendies immenses. C’est la fin de la cité littéralement rasée de la surface de la terre, ce qui explique le peu de vestiges apparents. Le site archéologique de Siga (55 km au nord-ouest d’Aïn Témouchent) attesté dés le IV éme siècle avant J.C est mentionné chez divers auteurs anciens comme Polybe, Pline l’ancien, Strabon, Pomponius Mela … L’antique ville de Siga était située à deux kilomètres au sud de l’embouchure de l’Oued Tafna ,en face de l’île de Rachgoun. Des fouilles archéologiques ont prouvé l’existence d’une installation punique, sinon phénicienne, sur l’îlot de Rachgoun, à compter du VII éme avant J.C. D’un autre côté, des fragments d’amphores puniques datant du V éme siècle ont été trouvés à Siga même. Cette ville offrait aussi un avantage non négligeable pour la navigation dans l’antiquité, celui de sa relative proximité de la péninsule ibérique ». De nombreuses poteries ibériques ont été retrouvées, à la fois, à Siga et à Rachgoun. Ainsi explique derechef, notre source d’information, Aïn Témouchent fait partie des douze wilayas du pays qui ont bénéficié d’une aide financière de 24 millions d’Euros de l’Union Européenne pour le recensement de ces sites à classer patrimoines de l’humanité. Cette promotion de chercheurs en sciences humaines et archéologiques, a animé aussi des rencontres scientifiques au niveau du Centre universitaire portant sur des recherches archéologiques et prospections à effectuer lors de cette mission à Sidi-Younès. Il est à rappeler qu’en octobre 2015, des fouilles similaires sur des recherches de fossiles de vertébrés datant de l’ère géologique et ère du quaternaire, ont ciblé le site Sidi-Younès. Encadrée par Chaïd Saoudi Yasmina, paléontologue et professeur à l’institut d’archéologie de l’université d’Alger 2, cette opération a été marquée par la présence de laves volcaniques. C’est les 22 sites éruptifs recensés à Aïn Témouchent et constituent un cas unique en Afrique du Nord apprend-on. Les premiers travaux de recherches de 1983, indiquent les ouvrages, « ont permis la découverte d’une faune variée dominée par les herbivores; elle est composée d’éléphantidés, de rhinocérotidés, d’équidés, d’hippopotamidés et de bovidés. La présence de ces fossiles dans des tufs phréatomagmatiques est un cas unique en Algérie et remonte à l’ère du quaternaire ».
Boualem Belhadri

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