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Aïn Témouchent : de gros écarts entre les prévisions et les productions céréales livrées aux CCLS

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Depuis le début de la campagne moissons-battages, édition-2015, les deux CCLS, établies à Aïn-Témouchent et Hammam-Bou-Hadjar, ont réceptionné une production de 280 000 q contre une quantité de 220 000 q livrée la même période de l’année dernière, alors que les services de l’agriculture espèrent atteindre une production de plus de 1 200 000 q à la fin de la campagne en cours. Cette prévision ne veut pas dire que les docks des CCLS vont recevoir la totalité de la production prévisionnelle avancée. Il faut que l’on soit clair et précis sur cette question, car, depuis des années, les coopératives céréalières de la wilaya d’Aïn-Témouchent n’ont jamais dépassé le cap de 60% des prévisions céréalières réceptionnées par les CCLS. Cependant, il est utile de souligner que, depuis 2009, les choses ont évolué sensiblement sur trois plans essentiels. Primo: les céréaliers de la wilaya d’Aïn-Témouchent ont évolué sur la manière de pratiquer l’agriculture avec l’introduction de nouvelles techniques culturales appropriées. Secundo: l’encouragement et l’accompagnement des agriculteurs par des campagnes de vulgarisation et de sensibilisation relatives à la modernisation des systèmes de développement de l’agriculture. Tertio : l’amélioration des conditions climatiques marquées par des pluviosités dépassant la moyenne annuelle qui est de 400 mm avec l’introduction de l’irrigation d’appoint en mars avril. Cependant, quand on fait une analyse statistique on s’aperçoit que de grandes étendues d’emblavures ont été transformées en fourrage cette année. On aurait bien vulu savoir quelle a été la superficie globale transformée car souvent on a tendance à croire que les 110 000 ha ensemencés devaient faire l’objet de moissons-battages quand on décortique les données fournies par les organismes concernés. De l’avis de plusieurs observateurs, les terres emblavées en orge ont été ciblées par la transformation en fourrage. La spéculation a fait son plein durant les mois d’avril et mai, une période durant laquelle la botte de fourrage se vendait à 800 DA et celle en paille à 500 DA. Actuellement, à cause du mois de Ramadhan, le cours a baissé et la botte de paille est cédée à 270DA, selon S. A., un fellah de Hassasna. Les spéculateurs de l’est et des régions des Hauts-Plateaux ont baissé la fréquence de passage à travers champs et campagnes. Et c’est les spéculateurs de la région de la plaine de la M’léta qui se dirigent vers les zones tardives du Berkeche, Hassasna, Aoubellil, Aghlal, à la recherche des bottes de foin et de paille. Quelle explication donne-t-on à cette pratique fraîchement introduite cette année ? La question vaut son pesant d’or, et suscite des interrogations et des questionnements différemment interprétés. Selon S. A., les spéculateurs de la plaine de la M’léta veulent constituer un stock d’aliment pour bétail pour leur cheptel, car c’est maintenant que commencera l’engraissement des moutons destinés à l’Aïd el-Kébir, d’une part, et songent à l’après-campagne où l’aliment se fait rare et son prix augmente en un tems très court notamment en automne et les débuts de l’hiver. S. A. est un fellah qui pratique comme il se doit l’itinéraire technique depuis la fin de la campagne moissons-battages. Il utilise l’engraissement de fond et de couverture, il s’approvisionne en semence chez la coopérative céréalière et il pratique plus de six labours avant de procéder à l’ensemencement de ses terres. Il a obtenu 35q de blé dur à l’hectare. Son grand souci est l’indisponibilité de moyens matériels et financiers pour acheminer l’eau à ses terres. Cependant, les grands propriétaires fonciers (GEP) de la M’léta ont réalisé des records de 40 à 45q/ha. Le pic a été enregistré au niveau de la zone d’intensification céréalière de la daïra d’Ain-el-Kihel avec des seuils de 48 à 50q/ha. Par ailleurs, il est à déplorer la perte de 38 hectares de céréales ravagés par les feux. Les localités de Chentouf et de Oued-Berkeche ont enregistré 19 et 13 ha détruits par les feux. Avant le mois de Ramadhan, les feux de forêt ont ravagé 70 ha de forêt et buisson dans la zone montagneuse de Tamzourah.
Boualem Belhadri

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