Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement (Mate) entend équiper ces jours-ci 5.000 clubs verts relevant d’établissements scolaires au cours du programme quinquennal 2015-2019. C’est la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Mme Dalila Boudjemâa qui, à l’issue de sa rencontre avec son homologue de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, l’avait annoncé. Ceci entre dans le cadre de l’évaluation de la coopération entre les deux départements ministériels en matière de protection de l’environnement. Interrogé par nos soins, jeudi dernier, le chargé de l’animation culturelle et sportive au niveau de la direction de l’éducation, de la wilaya d’Aïn Témouchent, avait précisé « que 50 clubs verts ont été recensés et qu’ils devront bénéficier de lots d’équipements. Au moyen ce sont 25 établissements alors qu’au secondaire il s’agit de 10 lycées qui sont programmés avec en plus 15 autres au primaire. » Mme Boudjemâa a souligné, dans une déclaration à la presse, « que depuis 2002, environ 11 000 clubs verts ont été équipés par son ministère, notamment en matériel informatique et audiovisuel et outillage de jardinage. » En ce sens, elle a déclaré que «Aujourd’hui nous avons décidé de généraliser l’éducation environnementale dans le milieu scolaire. Pour cela nous allons équiper incessamment 2 500 clubs verts, en plus des 5 000 autres qui le seront dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019». Elle a rappelé également « que l’Algérie avait choisi, depuis l’an 2000, d’investir dans la protection de l’environnement » et qu’une « stratégie nationale avait été élaborée » dans ce sens et traduite par « un programme national de protection de l’environnement » impliquant « plusieurs départements ministériels. » Ce programme, élaboré avec soin, « est axé sur plusieurs thèmes notamment l’éducation environnementale qui concerne tous les secteurs même si les efforts sont concentrés sur le milieu scolaire », a-t-elle souligné. Dans ce cadre, Mme Boudjemâa a rappelé la signature en 2002, d’une convention de coopération dans le domaine de la protection de l’environnement entre son ministère et celui de l’Éducation nationale. Elle a conclu que «L’éducation environnementale a été intégrée dans le cursus scolaire et pour renforcer cette éducation nous avons décidé de mettre en place des clubs verts, des espaces dédiés à la protection de l’environnement». Par ailleurs lors de la journée d’étude relative à la problématique de la gestion intégrée des déchets, des intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’un contrôle rigoureux des établissements classés et des unités industrielles. Le cas de la tannerie et de l’usine de détergent a été soulevé par une représentante de l’ABH lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau. L’oratrice qui parlait devant un parterre assez représentatif avait souligné que les stations de traitement des eaux utilisées par les deux établissements ne sont pas traités. Selon elle les dites stations étaient à l’arrêt lors du passage des contrôleurs de l’ABH qui effectuaient une étude sur les différents rejets des eaux usées urbaines ou industrielles. Cependant un intervenant avait évoqué des cas de maladies pulmonaires, des allergies et autres pathologies générées par la fumée que dégage la cimenterie de Béni Saf. Dans l’hémicycle il y avait le représentant de l’entreprise qui est venu tout droit au but en disant que l’administration est sur le point d’acquérir un nouveau électro-filtre pour un montant de huit millions d’euros. Encore une fois un intervenant avait parlé des déchets nocifs que rejette le complexe industriel de Medgaz sis à Ouled Boudjemaâ. Le département du ministère de l’Environnement avait laissé entendre qu’il existe des moyens de contrôle des seuils de nuisance et que ses services sont disponibles pour envoyer des équipes sur le terrain.
Boualem Belhadri