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AGRESSION ET VIOLENCE CONTRE LE PERSONNEL MEDICAL : La main de fer de la justice

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Devenues monnaie courante, notamment depuis la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, les agressions et les violences contre le personnel médical, paramédical et gestionnaires des établissements de santé, sont désormais condamnables. Depuis mardi dernier, après l’annonce du premier ministère de l’élaboration d’un texte de loi à cet effet, ainsi que de l’instruction du ministre de la Justice aux procureurs de la République d’agir en vigueur contre les coupables, plusieurs incarcérations ont eu lieu.

En effet, des sentences ont été prononcées jeudi passé dans plusieurs villes du pays contre des auteurs d’actes de violence contre le personnel médical, afin de mettre un terme à ce genre de comportements obscènes. À Tissemsilt, le tribunal avait prononcé une peine  de 18 mois et une amende de 50 000 DA à l’encontre d’un individu pour offense à une femme médecin généraliste exerçant au niveau de  l’établissement public de la wilaya. Le mis en cause est poursuivi pour agression sur un médecin généraliste, menace de mort et destruction de l’écran d’un tableau d’affichage de l’hôpital. À Constantine, le tribunal de Ziadia a condamné à trois ans de prison ferme une personne accusée d’agression  contre un médecin exerçant au service Covid-19, dans le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Dr Benbadis. L’inculpé, la trentaine, est poursuivi pour « agression d’un médecin en  exercice » et « coups et blessures volontaires », a-t-on précisé. L’affaire remonte à la semaine dernière quand le mis en cause, proche d’un malade atteint de Covid-19, avait agressé un médecin lui causant une fracture du nez suite à un coup de poing. Une plainte avait été déposée par la victime et le mis en cause avait été  aussitôt arrêté par les services de la sûreté de la même wilaya. Toujours dans le même cadre d’idée, le tribunal d’Oran avait également prononcé jeudi une peine de  18 mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA à l’encontre d’une femme  jugée coupable pour « agression et insulte » à l’endroit de staffs médicaux  du CHU Dr Benzerdjeb. L’audience s’est déroulée du mercredi après-midi jusqu’à tôt le matin du  jeudi, où le parquet a requis une peine de 5 ans de prison. La mise en cause, qui a été mise en détention préventive mardi, est  poursuivie pour «insulte d’un fonctionnaire durant l’exercice de ses  fonctions », « propos injurieux à un corps constitué », « diffamation », « prises  et diffusion d’images sur les réseaux sociaux sans consultation de la personne concernée » et « atteinte aux symboles de la guerre de libération nationale », en application de l’article 151 du code pénal et aux articles  de la loi 99/07 relative au moudjahid et au chahid.
À Bouira, une autre personne a été condamnée à un an de  prison ferme et à une amende de 100 000 DA, pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux et usurpation de fonction. Le mis en cause originaire de Kadiria avait diffusé de fausses  informations en amplifiant le nombre de cas de Covid-19 à l’hôpital de  Lakhdaria et ce via une vidéo postée sur les réseaux sociaux. L’individu en question s’est introduit à l’intérieur de l’hôpital de  Lakhdaria, où il a filmé quelques malades atteints de Covid-19, en se  faisant passer pour un agent de sécurité de l’établissement. Il faut dire, par ailleurs, que la protection du personnel soignant qui est en première ligne dans la lutte contre le Covid depuis plus de 4 mois ne peut pas se faire uniquement par l’élaboration de ce texte de loi. Depuis le début de la pandémie, nombreux de ces professionnels ont perdu la vie suite à leur contamination au virus, alors que le reste continue à être mobilisé et à faire de son mieux pour la prise en charge des patients atteints de Covid malgré le surmenage et la fatigue. Aujourd’hui, la protection de nos médecins doit se faire, surtout, par le respect des mesures sanitaires mais surtout par l’application de la réglementation contre les contrevenants. Pour prêter main forte au personnel médical, il est urgent de briser la chaine de contamination à travers le respect des mesures de prévention, à savoir le port du masque, la distanciation sociale et le confinement. Les autorités doivent doubler d’effort et de fermeté pour faire respecter ces mesures.
Ania Nait Chalal

SÉTIF
Décès d’un chirurgien au CHU Abdennour Saadana
Le médecin en chirurgie générale, Othmane  Berouel, praticien au Centre hospitalo-universitaire, CHU-Mohamed  Abdelnour Saadna à Sétif est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, des  suites de son infection au coronavirus (Covid-19). Le chirurgien  décédé, âgé de 56 ans, était sous traitement médical au service de  réanimation du CHU- Abdelnour Saadna pendant deux semaines et que son état  s’était aggravé suite à son infection par le coronavirus. Le défunt  Berouel était un des chirurgiens les plus connus dans la région  et un des membres bénévoles de l’association caritative locale « Al Kawafil  Al Tébiya-Stif El Khir ». Le décès du chirurgien Othmane Berouel, originaire de la ville de Merouana  dans la wilaya de Batna, est le troisième parmi le personnel du  secteur de  la santé de la wilaya de Sétif en une semaine, rappelle-t-on. Le secteur de la santé à Sétif a été endeuillé, auparavant  par la perte  du chef de service radiologie des urgences médicochirurgicales du CHU-  Mohamed Abdenour Saâdna et également d’une infirmière qui exerçait à   l’hôpital d’Ain Kebira (Nord Sétif). 
Ania Nch

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