Quelques jours nous séparent du mois de Ramadhan. Les musulmans doivent commencer à observer le jeûne à la fin de ce mois ou le début du prochain. Une période sacrée, faisant partie des cinq piliers de l’Islam, qui est notamment profitable aux actions et aux actes de prière, de dévouement intense envers Dieu, de charité et de solidarité à l’égard d’autrui. Des percepts religieux qui doivent, normalement, prévaloir chez le commun des musulmans. Hélas, cette occasion n’est pas forcément synonyme de miséricorde chez une catégorie d’individus « sans foi ni loi ». Entendre, les commerçants véreux qui succombent à l’appât du gain facile. Tout le monde s’accorde à dire que les pratiques commerciales illicites sont monnaie courante durant le mois sacré. Il ne s’agit pas des petits calculs de l’épicier du coin qui voudrait augmenter sa marge bénéficiaire. Loin s’en faut ! Mais, il est question « grands bonnets », de la spéculation pour bien les nommer, qui, chacun dans sa « spécialité », possèdent le monopole sur les produits les plus prisés durant cette période. Face à ce phénomène, la stratégie de lutte de l’État a payé. Celle-ci consiste à resserrer l’étau autour des spéculateurs et à durcir les peines judiciaires à leur encontre. Résultat de cette lutte sans merci, le phénomène a reculé. Certes, on n’entend moins en moins d’individus sévir dans ces pratiques illicites. Toutefois, il y a comme des indices qui nous font croire que la pratique a toujours la peau dure. Et pour cause, depuis quelques jours déjà, on entend parler d’une pénurie de café ou encore d’une baisse de l’offre en volaille (poulet) et en pomme de terre. Une pénurie provoquée à dessein ? C’est fort probable, sachant que les spéculateurs manœuvrent pour faire monter les prix. Par ailleurs, les autorités avec le concourt des opérateurs et autres intervenants du secteur, ne sont pas restés les bras croisés. Pour réguler les prix, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national prévoit d’installer un marché de proximité dans chaque daïra. Certains produits sont spécifiquement ciblés. Pour le café, par exemple, un arrêté interministériel prévoit de plafonner ses prix de vente. De son côté, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a lancé une initiative pour la réduction des prix durant le mois sacré. La même mesure a été adoptée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et ce concernant les produits de large consommation. Tant mieux si cela permettrait de passer un Ramadhan clément. Surtout que l’État dépense beaucoup d’énergie et met les moyens pour mettre le citoyen à l’abri de toute dépense insupportable.
Farid Guellil