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AFFAIRE DU GÉNÉRAL BENHADID : Le procès en appel prévu pour demain

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Le général à la retraite, Hocine Benhadid, comparaîtra demain devant la chambre pénale près la Cour d’Alger, pour «entreprise de démoralisation de l’armée », délit prévu dans les articles 75, 144 et 146 du Code pénal. Le procès en appel du général à la retraite, Hocine Benhadid, est prévu pour demain au niveau de la chambre pénale près la Cour d’Alger. Reporté le 27 novembre dernier pour la journée de demain, en raison de l’absence de l’accusé, qui n’a pas pu être transféré de la prison d’El Harrach pour des raisons de santé, ce procès en appel concerne l’affaire déjà examinée par le tribunal de Sidi M’Hamed qui a rendu son verdict le 22 mars 2018.
Le général à la retraite a été condamné à une année de prison avec sursis et 20 000 DA d’amende. Il était poursuivi pour entreprise de démoralisation de l’armée à travers des déclarations faites en septembre 2015 sur Radio M. Le général à la retraite, Benhadid, a été placé sous mandat de dépôt le 1er octobre 2015 et libéré quelques mois plus tard, en juillet 2016, pour des raisons de santé.
Il convient de rappeler que l’ancien commandant de la 8e division blindée est également poursuivi dans une autre affaire. Dans le cadre de celle-ci, il avait été arrêté le 12 mai dernier, après avoir publié une lettre dans la presse nationale, qu’il avait adressée alors au vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah (décédé hier), pour lui exprimer sa vision de la crise politique et les solutions à même de la résoudre. Les chefs d’accusations retenus contre lui dans cette affaire est « outrage à corps constitué », pour lequel il encourt une sanction de un à cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende de 3000 à 30 000 DA.
Dans sa dernière sortie médiatique, son avocat, Me Bachir Mechri, a précisé au sujet de cette deuxième affaire qu’après son audition par le juge durant les dix premiers jours qui ont suivi sa mise sous mandat de dépôt, «il n’y a rien eu, à part la prolongation de la détention de quatre autres mois après le rejet de la demande de mise en liberté ».

«Le patron d’EN-Nahar condamné pour diffamation contre Benhadid»
Sur un autre plan, «une peine de 6 mois de prison ferme, assortie d’une amende de 50 000 DA, a été prononcée la semaine dernière, par le tribunal de Bir Mourad Raïs, contre le directeur de la chaîne de télévision Ennahar, Anis Rahmani, et son journaliste, Ahmed Hafsi, pour avoir ‘’diffamé’’ et ‘’offensé’’ le général à la retraite, Hocine Benhadid», rapporte hier le quotidien El Watan. Me Bachir Mechri, qui s’est exprimé à la presse nationale après la prononciation de ce verdict, a précisé que « cette affaire remonte au mois de mai dernier, après la publication de la lettre du général à la retraite Benhadid qu’il a adressée, au mois d’avril, à Ahmed Gaïd Salah ». «  Le jour-même, la chaîne de télévision Ennahar a diffusé une émission spéciale dans laquelle le général Hocine Benhadid est gravement présenté comme un traître, au passé sanguinaire, qui a participé au coup d’État de janvier 1992 », cite l’avocat, repris par la même source. Par ailleurs, depuis son incarcération, Me Bachir Mechri n’a cessé d’alerter quant à l’tat de santé de son client. « Le général à la retraite a subi mercredi dernier sa troisième intervention chirurgicale au niveau du bassin, en raison d’une fracture causée par sa chute dans sa cellule à  la prison d’El Harrach », a déclaré l’avocat. «Effectuées au CHU Mustapha Bacha, les deux premières interventions n’ont pas réussi à lui permettre de se remettre à marcher. Il est pratiquement totalement handicapé et reste cloué dans son lit au pavillon pénitentiaire », a encore précisé l’avocat, en notant qu’ « il ne reçoit qu’une fois tous les 15 jours son avocat et les membres de sa famille ».
Lamia Boufassa

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