Le tribunal criminel près la Cour d’Alger examinera, le 25 mars, l’affaire de l’autoroute Est-Ouest dans laquelle sont impliqués 23 accusés qui travaillaient, majoritairement, au ministère des Travaux publics et chez des consortiums étrangers et qui sont poursuivis pour différents chefs d’inculpation, liés à la corruption, a-t-on appris de source judiciaire. Parmi les consortiums mis en cause, figurent sept compagnies étrangères (chinoise, suisse, japonaise, portugaise, canadienne) poursuivies notamment pour association de malfaiteurs, abus de pouvoir, corruption, blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics, selon le rôle complémentaire de la deuxième session criminelle de 2014. Selon une source judiciaire fiable, une plainte a été déposée par le ministère des Travaux publics contre l’ancien directeur des nouveaux projets à l’Agence nationale des autoroutes (ANA), après découverte de pots-de-vin versés par des compagnies étrangères à certains responsables du ministère en vue d’obtenir ce marché. Plusieurs infractions ont été enregistrées dans le cadre du projet de l’autoroute Est-Ouest d’un coût de 6 milliards de dollars, attribué en 2006 au groupe chinois «CITIC-CRCC». Le projet s’étend sur 1 700 km, avec un coût de de 8 millions d’euros par kilomètre.