Accueil ACTUALITÉ AFFAIRE CONDOR : Lourd réquisitoire contre Sellal et Ouyahia

AFFAIRE CONDOR : Lourd réquisitoire contre Sellal et Ouyahia

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De lourdes peines ont été requises, jeudi, par le procureur de la République près le tribunal de Sidi-M’hamed, à Alger, contre les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, poursuivis pour octroi d’indus privilèges aux frères Benhamadi, propriétaires du groupe Condor. En effet, les deux anciens hauts responsables, accusés d’octroi de privilèges injustifiés au Groupe Condor et ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments  »GB Pharma », dans la ville nouvelle de Sidi-Abdallah (ouest d’Alger), ont écopé de dix (10) ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un (1) million de dinars. À rappeler que ladite usine était gérée par l’ancien ministre de la Poste et des Technologies de l’information Moussa Benhamadi, décédé en juillet dernier à la prison d’El-Harrach des suites de la Covid-19. Le Groupe Condor a également bénéficié de facilitations illégales par Ouyahia et Sellal, pour la réalisation d’un centre dédié aux brûlés à Skikda par la société ‘Travocovia’, une des filiales du Groupe Condor. De son côté, l’ancien wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, poursuivi dans cette affaire, en sa qualité de directeur de la campagne électorale de d’Abdelaziz Bouteflika qui s’était porté candidat à la présidentielle annulée d’avril 2019, s’est vu infliger une peine de trois (3) années de prison, assortie d’une amende d’un (1) million de Da.

Les charges retenues contre le défunt Benhamadi abandonnées
S’agissant du principal mis en cause, Moussa Benhamadi, propriétaire du Groupe pharmaceutique et également ancien  ministre des télécommunications, le tribunal a dû abandonner toutes les charges retenues contre lui pour cause d’extinction de l’action publique en raison de son décès, survenu, pour rappel,  le 17 juillet 2020, emporté par le virus corona.
Ses frères sont poursuivis pour avoir contribué au financement de la campagne électorale de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, à travers un compte bancaire ouvert spécialement pour recevoir des contributions financières de la part de parties qui n’avaient aucun rapport avec les élections.
Mercredi après-midi, rappelle-t-on, le juge du pôle national financier et économique près le tribunal de Sidi-M’hamed a auditionné outre Sellal, Ouyahia, et Zaâlane, Omar Benhamadi, frère du gérant de « GB Pharma », le défunt Moussa Benhamadi en tant que témoin dans cette affaire. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, a été également entendu en sa qualité de secrétaire général de la wilaya d’Alger au moment des faits. À signaler que l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, l’ancienne ministre de la Poste et des Télécommunications, Imane-Houda Feraoun, et l’ancien ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, qui devaient se présenter au procès en tant que témoins, avaient brillé par leur absence.
Brahim Oubellil

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