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AFFAIRE ABDELGHANI HAMEL : Boudiaf placé sous contrôle judiciaire et l’ex-wali de Tipaza incarcéré

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Plus d’un mois après la décision de placer l’ancien directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major à la retraite Abdelghani Hamel en détention provisoire, cette affaire n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. En effet, les auditions des hauts cadres de l’État au niveau des différentes juridictions se poursuivent toujours. C’est le cas de l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf qui a été placé sous contrôle judiciaire pour des faits datant de l’époque où il était wali à Oran. L’ex-wali de Tipaza, Ghelai Moussa, a été, quant à lui, placé sous mandat de dépôt, tandis que l’ancien wali de Tlemcen, Bensebane Zoubir a été mis en liberté.
C’est du moins ce qui a été affirmé par l’Agence de presse officielle citant des communiqués du procureur général près la Cour suprême.
Abdelmalek Boudiaf et Bensebane Zoubir, auditionnés mercredi, sont poursuivis, selon cette juridiction pour « dilapidation délibérée par un fonctionnaire public et utilisation illicite en sa faveur ou en faveur d’une tierce personne ou entité de biens et fonds publics dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions ». Ils sont, entre autres, poursuivis pour « abus de fonction délibéré par un fonctionnaire public dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions en violation des dispositions légales et règlementaires pour l’obtention d’indus avantages en faveur d’une personne ou d’une autre entité », a précisé la Cour suprême. Suite à quoi, le Conseiller instructeur a ordonné le placement du premier prévenu sous contrôle judiciaire avec retrait de ses deux passeports (ordinaire et diplomatique) et obligation de se présenter une fois par mois devant le Conseiller instructeur.
Le deuxième prévenu a été remis en liberté. Le parquet général a fait appel de la première ordonnance devant la chambre d’accusation dans les délais légaux, a ajouté la même source. Pour ce qui est de l’ex-wali de Tipaza Ghelaï Moussa qui a été auditionné avant-hier, les chefs d’inculpation retenues contre lui sont les mêmes que celles retenues contre l’ancien ministre de la Santé.
L’ancien directeur de la Sûreté nationale et ses deux fils sont poursuivis pour des affaires liées au détournement de foncier et d’enrichissement illicite.
Trois autres anciens walis sont poursuivis dans ces mêmes affaires pour, notamment octroi de foncier et avantages de façon illégale à Hamel et à sa famille. Il s’agit d’Abdelkader Zoukh, Abdelghani Zâalane, et Abdelkader Kadi. Plusieurs promoteurs immobiliers sont impliqués également dans ces affaires en attendant l’enquête qui est en cours. Autrement, ces auditions ne manqueront sûrement pas d’avoir un effet domino géant car l’enquête est loin d’être enrôlée.
Lamia Boufassa

SUR DEMANDE DES DÉTENUS D’OPINION
Mokrane Aït-Labi dépose plainte contre Ben Brahem

L’avocat et militant des droits de l’Homme, Mokrane Aït-Larbi, a déposé, mercredi dernier,  une plainte contre l’avocate Ben Braham Fatma Zohra, et ce, suite  à la demande des détenus d’opinion. C’est ce qui a été affirmé par l’avocat sur sa page Facebook officielle. « Une plainte a été déposée le 14 août 2019 au bureau du bâtonnier d’Alger à la demande de prisonniers d’opinion contre Maître Ben Brahem Fatma Zohra », a écrit Mokrane Aït-Larbi avant de rappeler les déclarations de cette dernière à l’égard des détenus d’opinion  qu’elle faites à un quotidien national. L’avocate a déclaré qu’il  « n’existe actuellement pas de détenus d’opinion dans les prisons, qu’ils soient journalistes ou hommes politiques… après avoir pris connaissance du dossier… que le concerné mérite plus que la prison au vu des lourdes accusations qui pèsent sur lui » considérant  que la majorité des personnes arrêtées lors des marches sont impliquées dans diverses affaires, dont le vol, l’agression, l’usage de violence contre les femmes et le harcèlement ». Les déclarations de l’avocate Ben Braham ont suscité, rappelons-le, des réactions de la part de personnalités nationales ainsi que de l’ordre des avocats, qui ont dénoncé de tels propos. « Le rôle d’un avocat est de défendre un prévenu, pas de l’accabler », avait déclaré  le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Alger, tout en soulignant  que nul n’a le droit de consulter un dossier s’il n’est pas légalement constitué.  Le Collectif des avocats pour le changement et la dignité, en charge des dossiers des détenus d’opinion, avait, pour sa part, rendu un communiqué de presse dans lequel il s’est dit  « indigné » devant les « propos irresponsables et irréfléchis » tenus par l’avocate. Également, le Collectif avait fait savoir que cette avocate n’étant pas constituée et ne peut, par conséquent, en aucun cas  parler du contenu des dossiers. Rappelons que Me Ben Braham est actuellement membre de l’instance de dialogue et de médiation, conduite par  Karim Younès.
Lamia B.

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