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ACCORD ALGÉRO-NIGÉRIAN POUR LA CRÉATION D’UN CONSEIL D’AFFAIRES : Le gazoduc Transsaharien en première ligne

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Le projet de réalisation du méga gazoduc Transsaharien reliant le Nigéria à l’Algérie via le Niger et qui acheminerait le gaz vers l’Europe, revient sur le devant de la scène.

À Alger, notamment, où un accord pour la création d’un Conseil d’affaires algéro-nigérian a été signé entre les MAE des deux pays. L’Algérie, qui vient de garnir son palmarès diplomatique d’un grand acquis à la faveur du succès retentissant du Sommet arabe, ne s’endort pas, pour autant, sur ses lauriers. Bien au contraire, elle reprend aussitôt sa mission dans le cadre du suivi de l’agenda panafricain. Mais aussi bilatéral, avec le Nigéria, par exemple, où les deux pays ont conclu un accord pour la création d’un cadre d’affaires devant plancher sur la réalisation effective des projets bilatéraux. Le document a été signé entre le chef de la diplomatie nationale Ramtane Lamamra et son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama.
À commencer donc par le projet Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) qui engage la tripartite Alger-Niamey-Abuja et sur lequel l’Algérie fournit une grosse débauche d’énergie en tout ce qu’il constitue comme avantages multiples pour les trois pays. Après un branle-bas de combat sur le plan diplomatique, le maitre de l’ouvrage- le Nigéria, à savoir, qui ambitionne d’approvisionner l’Europe en son gaz- a opté pour ce tracé à celui prétendument prévu avec le Maroc. Fin juillet 2022, on en avait fini avec les effets d’annonce. Le projet a franchi un pas important lorsque les ministres de l’Energie algérien, nigérian et nigérien, ont signé un Mémorandum d’entente portant sur la concrétisation du TSGP. Depuis lors, les responsables algériens, nigérians et nigériens, multiplient le travail de coordination et les messages de bienséance qui augurent de la bonne suite à donner à ce mégaprojet. Au-delà des aspects économiques et techniques qui se sont avérés profitables avec l’Algérie, leadership de notre pays dans le domaine de l’énergie est un autre facteur de poids qui a pesé sur le choix du Nigéria. En revanche, ces avantages ne se trouvent pas sur l’étude du tracé prévu avec le royaume marocain qui semblent plus couteux et moins rentable pour tous les partenaires. Concernant la séance de travail entre le ministre des Affaires étrangères et la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue nigérian Geoffrey Onyeama. Les discussions ont abouti à la signature d’un accord bilatéral portant création d’un Conseil d’affaires entre les deux pays. Ce cadre, selon un communiqué du ministère des AE, a pour vocation de « rapprocher les opérateurs économiques », algériens et nigérians, et d’ « augmenter le volume des échanges commerciaux bilatéraux ». Au menu des discussions durant une réunion en tête-à-tête entre les deux ministres et d’une séance de travail élargie aux membres des deux délégations, les relations stratégiques entre l’Algérie et le Nigéria et les perspectives de leur renforcement dans les différents domaines, ont été abordées en long et en large. Dans la foulée, Lamamra et Onyeama se sont félicité de l’ « excellence et de la solidité » des liens politiques et historiques unissant les deux pays. Les deux diplomates ont réaffirmé par la même l’engagement des deux pays à réaliser les projets structurants initiés conjointement dans le domaine économique. Outre le gazoduc Alger-Lagos, la route transsaharienne et la dorsale à fibre optique, qui sont des projets bilatéraux, mais s’inscrivant dans une feuille de route commune aussi au Niger.
Farid Guellil

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