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AADL-2 : le choix des sites pour février

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Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville calme les ardeurs des souscripteurs à la formule de logement la plus convoitée par les Algériens. Intervenu, hier, au forum du quotidien arabophone «Ech Chaâb», Abdelmadjid Tebboune veut mettre fin à l’impatience des postulants au programme de 2013, communément appelé AADL-2. Il a annoncé, à ce titre, l’ouverture de l’opération de choix du site de l’habitat au mois de février 2016. Il a fallu attendre la fin de la communication du ministre, qui a dressé l’état des lieux de son secteur, pour qu’il réponde «enfin» aux questions des journalistes présents en la circonstance, et lesquels ont tenté sans cesse de lui tirer les vers du nez. C’est d’autant plus légitime que les souscripteurs de 2013 s’impatientent au sujet des délais qui leur seraient communiqués, pour l’entame de l’opération du choix du site et le payement de la deuxième tranche de leur dû. Ce qui est, en soi, synonyme du début de fin du calvaire. En effet, à en croire Tebboune, les demandeurs relevant de l’AADL-2 pourront choisir les sites devant abriter leur prochain logement, au plus tard, durant le mois de février 2016, alors que les premières préaffectations leur seront accordées dans les trois mois qui suivent, soit en mai. Pour rappel, jusqu’alors, le ministre s’est réservé le droit de parler des délais et des détails y afférents. À tort ou à raison, souvent, il prend la précaution d’avancer des dates concernant ce programme, de crainte, semble-t-il, de buter sur des déconvenues qui le mettraient dans une mauvaise posture. À l’impatience des demandeurs, viennent se greffer d’autres sentiments d’inquiétude qui sont liés, d’autre part, au contexte économique résultant du recul drastique des ressources publiques. Aux citoyens qui craignent des retombées de cette situation sur la poursuite de ce programme, le gouvernement apporte un démenti formel, quant à l’arrêt des projets en cours. En effet, de par la sensibilité du dossier relatif au logement, les pouvoirs publics assurent de sa pérennité, jusqu’à la fin du quinquennat en 2019, comme l’a réitéré une fois de plus le ministre le plus sollicité du gouvernement. Pour ce qui est de l’AADL-1, dont l’opération de choix du site de l’habitat a été lancée à la mi-septembre dernier, la fin de la phase inhérente au payement de la deuxième tranche pour les souscripteurs devra prendre fin, au plus tard, le 8 février de l’année à venir, a fait savoir Tebboune. Cette date marquera de fait, selon le premier responsable du secteur, le début de la phase de délivrance des décisions de préaffectations, au profit des souscripteurs 2001/2002. Autant dire, en la matière, que cela constituerait une bouffée d’oxygène pour les 55 000 demandeurs, parmi lesquels, certains attendent d’accéder à leur logement depuis une quinzaine d’années, eu égard à l’échec essuyé par ce programme, lors de sa première édition en 2001. S’agissant du payement de la valeur du logement qui se fait jusque-là par tranches, le souscripteur pourra s’acquitter, désormais, et s’il le désire, de la totalité de son dû, en un seul contact de transaction. En tout état de cause, les opérations consistant à choisir le site de logement, le payement par tranches ou encore la délivrance des préaffectations, devront, somme toute, à suivre, selon les propos du ministre, un cheminement graduel. D’ailleurs, à la question de savoir si le gouvernement compte lancer un prochain programme AADL-3, comme pour reprendre l’expression «jamais deux sans trois», Tebboune n’exclut pas cette possibilité. «In cha’ Allah (Si Dieu le veut, ndlr)», a-t-il répliqué de la façon la plus laconique qu’il soit. Évoquant la formule dite Logement promotionnel public (LPP) destinée aux classes moyennes, Tebboune a tenu à faire savoir que les souscripteurs transférés de l’AADL vers le LPP seront traités de manière prioritaire. Ainsi, non seulement, ils seront les premiers à accéder au logement par rapport aux autres candidats de l’AADL, mais aussi ils vont bénéficier de facilités lors du payement de leur dû.

Habitat rural : 400 000 parcelles de terrains à viabiliser
Abdelmadjid Tebboune est revenu sur l’ensemble des programmes de réalisation de logements toutes formules confondues, pour dresser un certain bilan des quinze années de règne de l’actuel chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, il a estimé que, durant cette période et jusqu’à 2014, quelque 2,5 millions d’unités habitables ont été réalisées pour un besoin total en la matière qui s’élève à 3 millions.
«N’en déplaise à certains», a-t-il indiqué, allusion aux critiques qui désavouent les chiffres du gouvernement. D’ailleurs, le ministre a fait savoir qu’il poursuivra la gestion du dossier du logement suivant la logique des chiffres et non pas sur une base théorique, a-t-il précisé. Pour lui, le programme de logement ne s’arrêtera pas durant le quinquennat en cours, mais jusqu’à la satisfaction de toute la demande cumulée durant des années, a-t-il expliqué. À ce titre, à l’horizon 2019, il n’en restera que 72 000 demandes à satisfaire de ce même cumul, a prévenu le responsable numéro un du logement, et d’assurer que l’État est déterminé à résorber la crise de l’habitat. Pour lui, la stratégie tracée, à titre d’exemple, pour la gestion du dossier AADL et LPP a payé pour aboutir à cet objectif, s’est enorgueilli Tabboune. En évoquant le programme de l’habitat rural, et pour permettre de répondre à plus de monde, notamment dans les régions hors-urbaines et montagneuses, il sera question d’aménager et de viabiliser 400 000 parcelles de terrain au niveau du territoire national. Ceci, a-t-on indiqué, afin de permettre aux citoyens qui n’ont pas pu bénéficier d’un logement et à ceux qui ne disposent pas d’un terrain, de réaliser leur habitat avec l’aide de l’État. En plus de toucher aux régions du Sud du pays, des Hauts-Plateaux et des zones montagneuses, ce projet sera aussi étendu à certaines localités, sises à l’intérieur des grandes villes du pays, a précisé Tebboune.
L’objectif de ce projet, a-t-il indiqué, est d’arriver à ce que tous les citoyens exprimant un besoin en la matière aient, soit leur logement ou bien l’aide de l’État. Mais, Tebboune prévient les «fraudeurs et les tricheurs», en rappelant que ses services disposent d’un fichier national du logement, retraçant toutes les personnes bénéficiaires d’un habitat ou d’une subvention de l’État. Revenant au certificat négatif établi par les services des Domaines, Tebboune déplore les retards accusés par le traitement de ce dossier. Pour lui, cette institution travaille avec des moyens obsolètes et des méthodes dépassées.
Farid Guellil

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