Shailene Woodley mène tranquillement les Etats-Unis à la révolte avec la suite de Divergente, tandis que Sean Penn loupe complètement sa cible avec Gunman. «La révolution est comme une bicyclette. Quand elle n’avance pas, elle tombe», dit Slimane (citant Che Guevara) dans Les Aventures de Rabbi Jacob. Pour rester dans la métaphore cycliste, Divergente 2 : L’Insurrection a du mal à changer de vitesse. La suite de Divergente démarre à 54 millions de dollars de week-end. C’est largement suffisant pour prendre la tête du peloton, mais c’est à quelques milliers de dollars près le même démarrage que Divergente en mars 2014 (54,6 millions). Le truc, c’est que Divergente 2 a coûté plus cher que le premier, 110 millions contre 85 millions.
Mais heureusement, les recettes à l’étranger se montent déjà à 47 millions. Les critiques ne sont pas tendres envers le film, même si on loue toujours la performance de Shailene Woodley en rebelle d’un Chicago post-apocalyptique. En fin de compte, Divergente 2 sera sans aucun doute un succès, mais ne réussira pas à battre celui de Divergente l’an passé (recettes mondiales : 288,7 millions). Lionsgate a déjà prévu Divergente 3 et Divergente 4 en mars 2016 et mars 2017, respectivement. Le studio d’Hunger Games (dont Divergente est clairement inspiré) a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ? Heureusement pour eux, il y a toujours l’ultime Hunger Games : La Révolte (Partie 2) prévu pour novembre, qui devrait donner naissance à des films supplémentaires.
En tous cas, les rebelles de Divergente ont calmé -pour un temps- les ardeurs de Cendrillon : premier du box-office la semaine dernière, le dernier conte de fées en live action de Disney (budget : 95 millions) réalisé par Kenneth Branagh se retrouve deuxième avec 34,4 millions de dollars de recettes. Total américain : 122 millions pour l’instant, total mondial : 253,1 millions. Rappelons que Maléfique l’an dernier terminait sa carrière à 758,4 millions de dollars (dont 241,4 millions aux USA).
La recette de Disney de ressusciter ses classiques en live est toujours un succès, pour l’instant.
De son côté, Liam Neeson est décidément bien fatigué : en troisième position, son dernier film d’action Night Run ne récolte que 5,1 millions pour son deuxième week-end. Night Run s’annonce donc comme un gros échec : 26,3 millions de recettes mondiales pour un duvet de 50 millions. Après la déception de Taken 3 (un carton mais le plus faible score des trois films), Liam a de toutes façons déclaré qu’il allait prendre sa retraite du cinéma d’action, sept ans après que le premier Taken lui a offert une seconde jeunesse dans le style tatane. En parlant de tatane et de Taken, Sean Penn jouait aussi à Taken ce week-end avec Gunman, réalisé par Pierre Morel (Taken, évidemment). Sean joue un tueur à gages fatigué qui cherche à prendre sa retraite mais ses employeurs tentent de le descendre. Et ça ne marche pas. Pas du tout. 5 millions de dollars de recettes seulement, c’est un flop avec un gros BOUM.
C’est pire que le démarrage de Night Run la semaine dernière, c’est dire. Pourquoi un tel échec ? Les critiques sont bof, la force de frappe marketing du distributeur indé Open Road Films n’était pas assez musclée, l’aura de star de Sean Penn est usée et le film n’est pas assez original (Taken avec Sean Penn, bof, on a déjà eu le coup avec Kevin Costner et 3 Days to Kill) pour exciter les foules. Dont acte.
Enfin, Kingsman : Services secrets passe sans doute son dernier week-end dans le top 5 avec une cinquième position à 4,6 millions de dollars. En tout, le pseudo-James Bond de Matthew Vaughn y a passé six semaines (deux fois plus que Cinquante nuances de Grey), le temps de récolter 114,5 millions aux USA. Ajoutez 180,6 millions à l’étranger pour 81 millions de budget et vous obtenez un hit.