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La femme dans la sphère politique : une présence infime, selon le FFS

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Le débat autour des droits de la femme en Algérie, lequel revient chaque année à l’occasion de la Journée internationale du 8 mars, intervient cette année face à «un enjeu primordial qui exige de trouver une issue à la crise nationale. Dans notre pays, la femme est toujours présente lorsqu’il s’agit de revendiquer la démocratie. Le développement d’un pays peut être mesuré par sa condition. En dépit de sa présence dans divers secteurs, son intégration dans le domaine politique reste insignifiante…», a indiqué Mme Soraya Louz, membre du conseil national du FFS. Dans sa dissertation, elle a retracé le combat de la femme depuis la Révolution jusqu’à aujourd’hui, et ce, lors d’une table ronde, organisée, hier, par le parti de Hocine Aït Ahmed. La condition de la femme algérienne est-elle si belle qu’on ne le remarque plus ? Quelles sont les causes de son absence? Est-elle victime ou bien complice?, s’interroge l’oratrice, en posant la problématique de l’absence de la femme dans la sphère politique nationale, en faisant remarquer que la situation de la gent féminine en Algérie est tellement réduite, qu’elle remet en cause son existence, car, en être une représente un véritable défi, qu’elle devra relever, a-t-elle ajouté. La responsable du FFS considère dans son argumentaire que les affaires politiques sont réservées exclusivement à l’homme, en raison de la démission de la femme, et de son écartement de ce domaine, a-t-elle affirmé, en réponse à son interrogation. En effet, cette marginalisation s’explique, selon l’oratrice, par le désintéressement de la femme devant sa participation au vote, et sa dévalorisation de ses compétences intellectuelles. Pour étayer encore ses dires, Mme Louz a illustré ses propos, en indiquant que, lors des dernières élections présidentielles, seule une femme candidate sur six s’est présentée à ces échéances. En se voulant encore plus convaincante, elle note que 35% est le taux des femmes représentées dans le secteur judiciaire, alors que seulement 32% sont actives à l’échelle nationale, qui reprend des statistiques établies en 2008.
La présence insignifiante de la gent féminine, à l’actuel gouvernement, est l’autre indice de son exclusion de la vie politique du pays, sachant que seules cinq (5) portefeuilles ministériels sur trente-cinq (35), leur ont été accordés. Pour assurer une présence plus significative à travers les postes de responsabilité, la responsable du FFS annonce que la Conférence du consensus national (CNC), initiée par son parti, consacrera un large débat autour de cette question, a-t-elle annoncé, dont la réussite de cette rencontre qui devrait, selon elle, aboutir à une démocratie fiable, il faudrait la participation de toutes les citoyennes, à travers leur structures de la société civile. Pour elle, même la crédibilité des institutions rime avec la présence féminine. Enfin, Mme Louz, tient à préciser que la femme n’est pas en compétition avec l’homme, mais qu’elle veut s’émanciper, à toute juste titre, en ayant une égalité de chance avec l’autre sexe. Avant Mme Louz, l’intervention de Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS, à l’ouverture de cette journée, a rassuré, quant à l’inscription de l’un des points qui feront l’objet de débat à la CNC, de la question de la femme dans toutes ses dimensions, avant de revenir sur le projet de son parti. À ce titre, il a fait savoir que les acteurs politiques doivent transcender les calculs politiciens de leurs formations, et laisser de côté les égoïsmes, afin de réussir un consensus national.
Farid Guellil

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