12 Groupes industriels sont mis en place par le ministère de l’Industrie et des Mines et sur lesquels repose toute la nouvelle stratégie du secteur, qui vise à impulser la croissance de la production nationale. Crées par fusion-absorption des anciennes SGP (Sociétés de gestions des participations de l’État), ces entités économiques sont installées à la faveur de la reconfiguration du secteur public marchant industriel (SPMI) qui regroupe l’ensemble des Entreprises publiques économiques (EPE). Ce plan s’inscrit dans la démarche globale du gouvernement, qui compte consolider et diversifier l’économie nationale, en vue d’améliorer la croissance hors hydrocarbures pour atteindre l’horizon 2019 un taux de 7%. C’est lors d’une cérémonie organisée, hier, à l’hôtel El-Aurassi, que c’est effectuée l’installation des Groupes industriels. Présidée par Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, cette rencontre a vu la présence, entre autres, de ministres du gouvernement et des responsables du secteur. Ainsi, après décision du Conseil des participations de l’État (CPE) ayant fixé ce plan de restructuration industrielle en aout 214, le nouveau schéma du secteur a donné lieu à la création de 7 nouvelles entités sous le statut de Sociétés par actions (SPA). Il s’agit des groupes Agro-industries, Industries chimiques, Equipements électriques électrodomestiques et électroniques, Industries locales, Mécanique, Industries métallurgiques et sidérurgiques et enfin les Textiles et cuirs. Ces entités s’ajoutent à celles déjà existants, et qui sont les groupes SNVI, GICA, SAIDAL, SNTA et MANAL. Le même plan de reconfiguration compte également l’entreprise ECOFIE, spécialisée dans la consolidation d’agrégats économiques du secteur public marchand pour le compte du gouvernement, ainsi que 4 SGP de zones industrielles qui gèrent 32 entreprises. Dans son allocution d’ouverture, Bouchouareb a déclaré : «nous participons aujourd’hui à la naissance de la nouvelle entreprise publique industrielle», avant d’ajouter que son secteur entame une nouvelle ère avec la fabrication de la première voiture algérienne (Renault, NDLR), remettre à flot la SNVI qui est le moteur de l’Industrie nationale, a-t-il affirmé. Sur sa lancée, le ministre a souligné sur le rôle important que devra jouer l’Industrie dans la consolidation de la croissance économique, dans un schéma global tracé par le gouvernement, et qui mise sur l’accroissement de la production nationale pour se substituer à l’importation. D’autre part, il a rappelé la mission importante, qui doit consacrer la bonne gouvernance, et qui échoit aux nouveaux mangers désignés pour la gestion de ces groupes. En plus de leurs missions de rentabiliser les investissements consentis de l’État, ces groupes sont appelés à diversifier leurs activités qui devront donner naissance à de petites et moyennes entreprises (PME/PMI), le développement des exportations hors-hydrocarbures, étendre ses marchés à l’international et mettre le savoir-faire et l’innovation au centre du développement de l’entreprise pour l’essor économique. En effet, dans ce nouveau visage de l’entreprise publique, il est rappelé que le groupe industriel doit être un créateur de richesses et qu’il soit visible dans la sphère de l’activité économique réelle à côté de ses filiales, de part notamment son statut de société industrielle et commerciale au même temps. Ainsi, au même titre que toute autre entreprise de production, cette entité industrielle est appelée à mettre en place une stratégie pour ses entreprises et maximiser la mise en synergie. L’autre défi qui attend le secteur, c’est la « gouvernance » comme l’a indiqué Bouchouareb.
Contrat de performance
S’agissant de la direction des ces Groupes, le ministre a désigné lors de cette cérémonie les cadres principaux qui devront les régir, et qui sont recrutés sur le seul critère de compétence. D’ailleurs, a précisé Bouchaoureb, ils sont soumis à l’instar de toute l’équipe du Conseil d’administration (CA) qui compose cette direction et qui est élargi à d’autres compétences externes, à un contrat de performance.
Ceci dit, le salaire des managers comporte une partie fixe et une autre variable, qui sera déterminée en fonction de l’atteinte des objectifs tracés par le CA, et contenus dans le même contrat de performance. En outre, les équipes managériales auront une marge d’initiative qui lui permettra de proposer de changer ou lancer une activité connexe ou filiale relevant du groupe et identifier les activités qui nécessitent des partenariats. En plus, ils sont appelés à mettre en place l’organisation au sein de l’entreprise. Quant à la présidence de l’Assemblée générale des groupes, elle est assurée par le ministre de l’Industrie.
Farid Guellil