En se montrant »gourmande », la sélection algérienne a fini par sortir bredouille de son deuxième match dans la CAN face au Ghana, en concédant un but fatal dans les ultimes instants de la partie. Du coup, les Verts se compliquent la vie et hypothèquent sérieusement leurs chances dans la course à la qualification aux quarts de finale. Que de regrets donc dans les rangs des Fennecs qui donnent ainsi l’impression d’assumer très difficilement leur statut de favori dans cette édition, comme l’atteste du reste son rendement dans cette deuxième sortie face aux »Blacks Stars », même s’il a sensiblement progressé par rapport au match inaugural contre l’Afrique du Sud, soldé pourtant par une victoire »miraculeuse » des coéquipiers de Madjid Bougherra. Toujours est-il, et selon les spécialistes, beaucoup de choses restent à revoir dans le onze de départ et la stratégie de jeu de l’entraîneur national, Christian Gourcuff. Ce n’est pas tout, puisque le volet physique continue toujours de faire défaut pour les Algériens, qui ne parviennent pas encore à s’adapter avec leur nouvel environnement.
Dure, dure l’Afrique
D’ailleurs, le latéral gauche, Fawzi Ghoulam, qui n’a pratiquement fait aucune montée face au Ghana, lui qui est réputé pour son jeu porté vers l’offensif, l’avait déjà confié à l’issue de la première rencontre, en reconnaissant que « jouer en Europe et en Afrique ce n’est pas du tout pareil ». Du coup, l’on est tenté de s’interroger dans l’état de forme, seront les protégés de Gourcuff maintenant qu’ils ont encore consommé davantage d’énergie à l’occasion de leur deuxième sortie dans ce rendez-vous continental. Il est à craindre ainsi que les Verts laissent encore des plumes mardi prochain contre le Sénégal, d’autant plus que la partie aura lieu cette fois à Malabo, une ville dont le taux d’humidité est encore plus important. L’on comprend ainsi les craintes que nourrissent aujourd’hui tout un peuple, après que leur équipe eut laissé passer une occasion inouie pour consolider ses chances dans la bataille autour des deux billets qualificatifs aux quarts du groupe de la mort. Les Fennecs risquent ainsi de regretter énormément d’avoir laissé filer au moins un point vendredi dernier, car ce petit point risque d’avoir son pesant d’or dans le décompte final.Il est vrai que l’heure à présent n’est pas au regret, mais plutôt à la mobilisation générale. Le capitaine Madjid Bougherra a d’ailleurs annoncé la couleur dès le coup de sifflet final du précédent match: « Face au Sénégal, on jouera tout simplement une finale », a-t-il dit pour mettre d’emblée ses coéquipiers devant leurs responsabilités. Mardi sera sûrement le jour le plus long pour les Algériens.
Hakim S.
